mercredi 24 août 2011

Côte d'Ivoire : Accidents à répétition , morts en cascade ...Une pro-Ouattara avait prévenu



Aussi curieux que celà puisse paraitre , dans une publication faite sur son mur le lundi 11 juillet 2011 à 18:56, une pro-Ouattara avait prevenu déjà sur les jours sombres et de deuils qui s'abattraient sur la Côte d'Ivoire avant la fin de l'année.
Si les pro-Gbagbo n'étaient pas destinataires de l'article en tout cas les gens de son bord n'y ont prêté aucune attention puisqu'il a été commenté qu'une seule fois...
Nous vous livrons ici l'article de M.K. dans son intégralité .

 M.K :

" ...le sang des ivoiriens versera encore !

Le sang qui coulent actuellement en Côte d'ivoire, avec les assassinats auxquels se livrent les FRCI ne serait pas un hasard. Selon des informations confidentielles que nous venons d'avoir d'un franc maçon français.
La loge demanderait 777 litres de sang humain, comme rançon pour l'aide qu'elle a apporté à certaines autorités actuelles dans leur processus de prise du pouvoir. La grande loge aurait demandé au ministre de la défense et à celui de l 'intérieur de tout mettre en oeuvre pour que le sang promis soit versé avant la fin de l'année.
Quand on sait qu'un humain adulte a une moyenne de 6 litres de sang dans son corps faites le calcul pour voir combien de personnes seront encore tuées dans le silence complice du ministre de la défense et celui de l'intérieur ?
C'est cette information qu'à voulu dénoncer le journal français d'investigation la lettre du continent qui a donné


la liste des francs maçons qui sont dans le gouvernement ivoirien, pour que ce peuple sache le vrai visage des satanistes qui le gouverne.
Ne soyez pas surpris de voir l'irréparable un jour , car si leur entente décide de liquider le président Ouattara cela se fera sans réfléchir. C'est ce qu'à compris le président ADO qui ne veut plus voir de FRCI dans son entourage selon la lettre du continent."

Simple hérésie?

Depuis le plongeons du bus 19 dans la lagune le vendredi 05 aout 2011 ( 2 jours avant la fête de l'indépendance du pays ) force est de constater que la série noire d'accidents continue ...avec aussi son cortège de morts ...


Côte d’Ivoire: Armée nationale : Les Ivoiriens veulent que les illettrés en soient extirpés


Il y a rapport sur les droits de l’homme et RAPPORT SUR LES DROITS DE L’HOMME ! 
Le dernier en date sur la Côte d’Ivoire estampillé du logo bleu de l’ONUCI n’a pas manqué de susciter des réactions vives au sein de la classe politique mais également au sein de la hiérarchie militaire et même au sommet de l’Etat. 

Le rapport si cru, qui mettait à nu le comportement inhumain des FRCI, a poussé le Ministre Coulibaly Gnénéman en charge du dossier des droits de l’homme dans le gouvernement Soro à faire trois sorties médiatiques en une semaine ! Celle qui a le plus marqué les Ivoiriens est la rencontre au sommet entre le Ministre et les principaux patrons de l’armée Ivoirienne. Le communiqué final de la rencontre annonçait la tenue très prochaine d’un séminaire de formation sur les droits de l’homme à l’attention des FRCI.

Voici une belle initiative qui pourtant fait réagir les Ivoiriens d’une autre façon. Pour la majorité, la question n’est pas de former au respect des droits de l’homme mais de nettoyer l’armée de ces illettrés. 
« Il faudrait qu’on nettoie un peu, c’est un peu bizarre ! Des illettrés qui sont là, ils ne comprennent pas français, ils ne savent même pas parler, ils ne savent pas lire et écrire » s’offusque Paulin un homme d’une trentaine d’année avant de conclure qu’il « faut nettoyer l’armée de ces illettrés qui passent leur temps à menacer les honnêtes citoyen avec des armes ». 
Et Richard Mian de renchérir 
« c’est une bonne chose de former les FRCI mais pour que quelqu’un puisse comprendre le droit même avec des mots simples il lui faut un minimum : savoir lire et écrire ».
Or ce n’est pas le cas pour un nombre important de nouvelles recrues de l’armée Ivoirienne.
Les FRCI visibles dans les rues d’Abidjan manient plus aisément le malinké que la langue de Molière. 

Avant l’épopée glorieuse des FRCI ne pouvaient accéder à l’armée Ivoirienne que ceux qui avaient un niveau intellectuel bien précis : le BAC pour la gendarmerie, la licence ou des diplômes techniques pour des écoles d’officiers, le BEPC pour des militaires de rang ou encore le CEPE pour entrer à l’EMPT. 
Malheureusement aujourd’hui il semble que seule la capacité à faire la guerre et à utiliser une kalachnikov ou une lance roquettes soit la condition pour être appelé militaire ! 

Faut-il accepter de rabaisser l’armée symbole de la Souveraineté Nationale à un amas d’hommes sans niveau intellectuel ? NON et Dominique K. souligne avec force qu’il faut que ceux qui ne peuvent pas justifier d’un diplôme scolaire et universitaire regagnent les casernes. 
« On ne peut construire une armé avec des personnes qui ne maîtrise même pas la langue officiel du pays ! Leur place est dans les casernes ou tout simplement hors de l’armée. Il faut démobiliser ces illettrés car se sont eux qui commettent toutes ces bavures et ces violations à répétition des droits de l’homme ».

SUY Kahofi
eburnietoday.mondoblog.org

Côte d’Ivoire: Premier rapport National sur les droits de l’homme, l'APDH a osé!

Eric SEMIEN Président de l'APDH

L’APDH a osé le faire diraient certains, le premier rapport National sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire. 
Pourtant il a fallu de l’abnégation et un certain temps pour qu’enfin une ONG Ivoirienne s’aventure sur un terrain tenu par les organisations Internationales et l’ONUCI. Action pour la Protection des Droits de l’Homme (APDH) vient de rendre public son rapport sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire couvrant la période de la crise post-électorale. 

L’objectif d’un tel rapport est de présenter à la Communauté Nationale et Internationale le point de vu et la vision d’acteurs nationaux des droits humains sur la question des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.

Dès les premières lignes du rapport on se rend compte que l’APDH sans faux-fuyant incrimine formellement les deux protagonistes du conflit. « Les pro-gbagbo avec les FDS et leurs supplétifs mercenaires et miliciens et les pro-ouattara avec les FRCI et leurs groupes armés et supplétifs sont tous coupables de ce qui est arrivé. Des exactions ont été commises de part et d’autre » soutien le Président de l’APDH Eric-Aimé SEMIEN. « Depuis l’arrestation de Monsieur Gbagbo les exactions des FRCI se poursuivent et c’est vraiment dommage pour notre pays » précise Eric-Aimé SEMIEN. Le titre du rapport est Haro sur l’Etat de non droit

La Côte d’Ivoire, malgré les propos rassurants du Président Alassane Ouattara et de son gouvernement est loin du compte en matière de lutte contre l’impunité et de respect des droits de l’homme. 
Dans un pays où l’on parle de justice et de recherche de la vérité, les services de police judiciaire, les tribunaux et la gendarmerie ne mènent aucune activité ! Dans un Etat de droit la fiabilité d’un système judicaire est la garantie des libertés individuelles, or il n’en est rien en Côte d’Ivoire. 
« Malgré tous les efforts verbaux que le gouvernement fait il n’y a pas d’impacts réels sur le terrain. Des éléments des FRCI se comportent de façon outrageante et outrageuse envers les populations et personne n’ose lever le petit doit ! » s’indigne le Président de l’APDH. 
Les autorités ont reçu le rapport par l’entremise du Ministère des droits de l’homme qui s’est réjouis de la démarche d’une ONG Nationale.

Au-delà de ce rapport l’APDH s’indigne de la sortie du Procureur de la République qui face aux caméras de la télévision nationale a semblé légitimer les exactions des FRCI. En temps qu’homme de loi, sensé rechercher la vérité et écrouer les coupables, sa prise de position est ‘’une sortie de route’’ que l’ONG condamne. Le Procureur de la Républiques estime que se serait trop lui demander de juger ceux qu’ils qualifient de sauveurs du pays. Sauveurs du pays ou pas l’APDH estime qu’ils doivent être jugés. 
« Nous voulons savoir : dans l’acte de sauvetage des FRCI, y a-t-il eu violation des droits de l’homme ou pas ? Ce n’est pas au procureur de dire qu’un tel ou un tel est sauveur de la Côte d’Ivoire. Son attitude laisse planer un doute sérieux sur la volonté des autorités de lutter contre l’impunité » conclu le Président de l’APDH.

SUY Kahofi
eburnietoday.mondoblog.org 

Pour lire le rapport dans son integralite  : http://www.connectionivoirienne.net/?p=59163&cpage=1 

dimanche 21 août 2011

Côte d’Ivoire : La grogne se poursuit sur les marchés...

10 f CFA voici la réduction que vient d’opérer le gouvernement d’Alassane Ouattara sur le prix de la denrée la plus consommée de Côte d’Ivoire le riz. 
Il ne faut pas se voiler la face toutes les qualités de riz ne sont pas touchées par cette réduction. 
Seul le riz déni kachia fait l’objet de ce rabattement de prix. 
Les exportateurs et autres grossistes estiment perdre entre 3 et 4 milliards de f CFA juste à cause de cette réduction ! 
Les Ivoiriens qui malgré la fin de la crise continuent de vivre avec d’énormes difficultés ne sont pas satisfait dans l’ensemble de cette mesure qu’ils qualifient d’insignifiante. 
Nous avons fait le tour des marchés, voici la réaction de quelques ménagères mais aussi des chefs de familles.

Lou Hortense « Le gouvernement n’a rien fait »
« Il ne faut pas que les gens se moquent de nous ! Soit ils réduisent le prix du riz soit ils ne font rien. On ne peut pas nous dire qu’on fait une réduction, on l’annonce à la télévision et derrière ont fait juste une réduction de 10 f ! C’est plus une foutaise qu’une manière d’aider le peuple ».

Suzanne Kouassi « On peut faire plus »
« Je pense que c’est déjà un pas mais on peut encore faire plus. Une réduction de 10 f ne peut pas résoudre le problème des Ivoiriens parce que nos problèmes sont énormes. Un rabattement de 50 f CFA peut aider la ménagère. Je pense que le gouvernement peut lui-même contribuer à cette réduction car le nœud du problème se sont les taxes diverses qui augmentent le prix de vente direct. On faire plus pour les Ivoiriens ».

Le couple Koffi divisé !
Mr Koffi « Il faut féliciter le gouvernement ». « Vous savez il faut féliciter le gouvernement et ne pas voir la réduction directe en terme de 10 f CFA. Il faut le voir sur le budget familial sur le mois ou même l’année. Toutes les réductions sont bonnes à prendre ». Mme Koffi « Rien a changé ! ». « 10 f CFA c’est quoi ça ? Moi je dis que cette réduction est trop insignifiante pour soulever des réactions positives. Monsieur dit qu’il faut féliciter le gouvernement, moi je dis non car rien n’a changé dans le panier de la ménagère. Voici pourquoi j’ai invité mon mari à m’accompagner aujourd’hui sur le marché pour faire le constat de la cherté de la vie lui-même. Il faut que ne autorités arrivent à réduire les prix de façon significative ».

Konan Irène « La réduction doit toucher tous les produits »
« Une réduction de 10 f sur une seule qualité de riz mais je dis que le gouvernement n’a rien fait ! Je pense même que si la réduction touchait toutes les qualités de riz c’était déjà un pas important. Lorsque la réduction est aussi faible la parade consiste à faire une réduction sur plusieurs produits. C’est seulement de cette manière que le consommateur sent un véritable effort de la part des autorités. Il y aussi des produits stratégiques comme le carburant dont la réduction du prix peut entrainer une chute significative des prix dans l’ensemble. Il faut aussi faire quelque chose à ce niveau ».

SUY Kahofi
eburnietoday.mondoblog.org

Côte d’Ivoire : Young Ji Choi s’en va, l’odeur des cadavres persiste !


Un nouveau représentant spécial de l’ONU doit prendre fonction à la tête de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire dont le mandat a été prolongé de 12 mois. 
Le néerlandais Albert Gérard Koenders remplacera le coréen Young Ji Choi fin août prochain dans un contexte de vive tension dans l’ouest où des cas graves de violation de droit de l’homme continuent d’être signalés par les rapporteurs de l’ONUCI et Amnesty International. 
Le récent rapport de l’ONG pointe du doigt cette complicité coupable des FRCI qui équipent et coachent les chasseurs traditionnels dozo dans leurs actions de violence envers les populations du grand ouest. Sur des bases purement ethniques ou prétendues politiques, les recrues dozo, supplétifs des FRCI lors des combats de l’ouest continuent de régner en maître absolu. Perquisitions nocturnes, viols, tortures et exactions sont à mettre à l’actif de ces hommes. Leurs actions sapent toute initiative de reprise de retour de près de 630.000 déplacés et réfugiés.
Les propos rassurants du Président Alassane Ouattara du haut de la tribune des Nations Unies sur la réalité des droits de l’homme ne cadrent en rien avec la réalité sur le terrain. 
En effet un dialogue de sourd s’est engagé entre les organisations de la société civile et le pouvoir. Celles-ci demandent la fin de l’application d’une justice à deux vitesses qui imposent que les pro-gbagbo soient traqués et les bourreaux du camp Ouattara soient en liberté. Les appels de la société civile n’ont produit aucun effet et le résultat est aujourd’hui clair ! La situation des droits de l’homme loin de s’améliorée continue de se dégrader. Salvador Saguès Chercheur à Amnesty International met en garde les nouvelles autorités Ivoiriennes contre les risques d’une escalade de la violence si rien n’est fait pour désarmer les dozos. Que deviendra la Côte d’Ivoire si tous les efforts de normalisation sont couvés par des violations à répétition des droits de l’homme ? Alassane Ouattara et Soro Guillaume ont-il une autorité quelconque sur les éléments de plus en plus indisciplinés des FRCI ? Que faire des dozos qui ont aujourd’hui pion sur rue pour traiter des problèmes du foncier et arbitrer des litiges qui sont du ressort d’autorités telles que les Préfets ?
L’ouest de la Côte d’Ivoire mérite une attention particulière et on se demande comment l’armée Ivoirienne peut réussir là où l’ONUCI elle-même a déserté ? Pour mémoire, les éléments du bataillon marocain (MORBATT) de l’ONUCI ont abandonné les populations civiles à leur triste sort lors des combats de fin mars 2011. Les soldats marocains n’ont même pas pu établir un cordon de sécurité autour de la Mission Catholique de Duékoué où des civils désarmés sont venu s’entasser ! 

L’ONUCI dans une opération de médecin après la mort s’engage à installer huit camps militaires dans l’ouest pour assurer la sécurité des populations et appuyer les autorités Ivoiriennes dans l’organisation des élections. 

De quelles élections parlons-nous ? Sans un minimum de sécurité et de liberté de mouvement quel parti d’opposition ira faire campagne dans une zone que les Ivoiriens appellent aujourd’hui le Dozoland ? 
Toutes les forces engagées sous la bannière des Nations Unies doivent contribuer à la sécurisation de l’ouest. A ce niveau de mon propos je pointe du doigt les troupes françaises de la Licorne qui a un moment ont cru que leur mission consistait uniquement à déloger Laurent Gbagbo. Leur présence tant souhaité par le Président Ouattara se justifie par leur effort à contribuer à la sécurisation des zones plongées dans le KO. Comme on le dit en Côte d’Ivoire « ils doivent achever ce qu’ils ont commencé » enfin que cette odeur de mort qui plane encore sur l’ouest puisse être dissipée.

Suy Kahofi
eburnietoday.mondoblog.org

samedi 20 août 2011

Cote d'Ivoire: Du rififi au sein du cri panafricain: Laurent Dona Fologo, pointé du doigt.

Le Cri panafricain, fer de lance de la résistance ivoirienne en France vit en ce moment une crise sans précédent. Et les informations en notre possession, si elles se confirment porteraient un coup dur à la lutte pour la libération de la Côte d’Ivoire, engagée depuis la chute de l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo, par ces milliers de femmes et hommes issus de la diaspora ivoirienne.

De quoi s’agit-il ?

Nous sommes le samedi 13 août 2011. A Paris, ils sont nombreux à faire le déplacement à l’appel du Cri panafricain, pour une soirée de bienfaisance. Montant du butin : 6.290 euros (4.119.950 fcfa). « Cette somme et tous vos dons en nature seront envoyés par nous-même, à nos compatriotes réfugiés au Ghana, Libéria, Bénin, Togo... » Promet, Abel Naki, organisateur et président du Cri panafricain.

Mais si l’action est en elle-même louable et salutaire au vue des conditions de vie de milliers d’ivoiriens contraints de quitter la Côte d’ivoire et fuyant des représailles après la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, un autre évènement viendra briser ce rêve trop beau pour être vrai.
Lundi 15 août 2011, soit 48heures après la soirée de levée de fonds, l’heure est au bilan. Une réunion d’urgence est convoquée au siège du mouvement (paris, métro Goncourt). Prévue pour 17h, il faudra patienter jusqu’à 21h15mn pour voir la réunion débuter. Au motif que plusieurs responsables au nombre desquels, MM. Willy Bla, serge Echiman et Paul Eric accuseraient un retard. D’ailleurs ce dernier justifiera leur retard par le fait que lui et ses camarades étaient à une rencontre avec le président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (rpp), Laurent Dona Fologo (photo).
Rencontre privée ou officielle ? Peu importe ; mais là où ça sent du soufre, ce sont les motivations d’une telle rencontre. « En fin de matinée du lundi, nous avons été informés de ce que les camardes, Willy Bla et Echiman seraient en déplacement à Tour » rapporte une source proche du Cri panafricain. Et d’ajouter « voilà pourquoi il nous a été demandé de retarder la réunion ». La question qui viendrait à tous les esprits est donc si tel était le cas, alors pourquoi annoncer les mêmes personnes du côté de la ville de Tour ?

Un détail qui alimentera de folles rumeurs.
« J’ai été appelée le dimanche 14 août par une amie du nom de Alice Bao qui réside à Perpignan. Elle voulait que je rentre en contact avec Fatim une nièce à Fologo, qui est aussi mon amie » nous raconte Miss A.T, membre du Cri panafricain et de poursuivre : « Alice disait que Fologo souhaiterait rencontrer le Cri panafricain, car il aurait appris que c’est le mouvement qui mobilise le plus ici en France. J’ai donc joint Fatim qui à son tour m’a mis en contact avec un proche de Fologo. Et lorsque j’ai obtenu le RDV, j’ai immédiatement appelé Abel Naki, mais en vain ; j’ai joint également Willy Bla et Echiman, les autres responsables du mouvement. Voilà comment la rencontre avec Fologo a été goupillée. »
Pour qui connaît la lutte du Cri panafricain et l’homme Fologo, on est pressé de savoir le contenu de cette rencontre bien curieuse.
Le Taleran ivoirien peut-il trahir ses pensées ? Lui qui au soir même de la chute de son ancien patron n’a eu aucun mot de compassion. «La politique est la saine appréciation des réalités bonnes ou mauvaises. Aujourd’hui je suis tout à fait disposé avec le président Ouattara (...) Je reconnais Ouattara comme le président de la république de Côte d’Ivoire parce qu’aujourd’hui la réalité c’est celle-là » dixit Fologo, Rfi, 19 avril 2011.
Quelle méchanceté !
Mais le sphinx de Péguekaha dans la sous-préfecture de Sinématiali (Korhogo) ne s’arrête pas là. De l’ex président ivoirien, il retiendra : « L’histoire retiendra que c’est un grand combattant pour la démocratie. On lui doit le multipartisme, la démocratie moderne avec la commission électorale indépendante ». Rien que ça ? Eh oui.
« Il faut accepter que la roue tourne. C’est l’alternance » avait-il rassuré ses partisans au cours d’une réunion du RPP le 30 juin dernier à Abidjan. Malheureusement  celui qui dit accrocher son habit là où le soleil brille ne bénéficiera pas contrairement au président Laurent Gbagbo, des largesses du pouvoir Ouattariste. Le 19 mai 2011, alors qu’il venait de faire allégeance au nouveau pouvoir, celui-ci sera débarqué de son poste de président du Conseil économique et social et remplacé par un ZadiKessy Marcel, plus cohérent, plus fidèle.
C’est donc un Fologo en déphasage avec les aspirations de millions d’ivoiriens qui ne supportent toujours pas l’ingérence de la France dans la chute du président Laurent Gbagbo, qu’un groupe de responsables du Cri panafricain a rencontré. Paradoxe ! Dirait l’autre.
« Le président Fologo n’a jamais demandé à rencontrer un mouvement. Nous même représentants du Rpp en Europe, il nous a reçu bien longtemps avant son départ pour Abidjan. C’est d’ailleurs nous qui l’avons informé de l’existence du Curci ... » raconte une source proche du Rpp-France.
Et d’ajouter « j’ai même été surpris lorsque le président Fologo lui-même m’a dit qu’il venait de recevoir un groupe d’ivoiriens qu’il ne connaissait guère. Il me dira ensuite qu’ils lui ont proposé d’acheminer au Ghana et ailleurs leur collecte de dons, les 6000 euros de la levée de fonds du cri panafricain ou de leur indiquer la personne idoine. Mais il les aurait conseillé Me Berthoumieux, l’avocat de Gbagbo ».
« Fologo les aurait aussi conseillé des sénateurs français et surtout Jean Luc Melanchon, s’ils veulent être reçus un jour par le président Sarkozy » renchérit miss A.T, visiblement très informée. Interrogé, Abel Naki a condamné cet autre acte de ses camarades de lutte qui selon lui est à l’opposé des idéaux et motivations du Cri panafricain avant de marteler : « D’ailleurs je profite de l’occasion pour annoncer la suspension de toutes les activités du Cri panafricain à compter de cette annonce jusqu’au  retour de la délégation du Cri panafricain du Ghana ».
Nous y reviendrons.

Philippe K.
Source : .cameroonvoice.com 

vendredi 19 août 2011

Côte d'Ivoire – Inculpation de Laurent Gbagbo : La défense dénonce «une violation de la Constitution»

L'un des avocats de l'ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo et de son épouse Simone Gbagbo a dénoncé vendredi «un recul considérable de l'Etat de droit» après l'inculpation du couple pour «crimes économiques» par la justice ivoirienne.

«C'est un recul considérable de l'Etat de droit en Côte d'Ivoire», a déclaré à l'AFP Me Hervé Gouaméné.
«Cette inculpation est prise en violation de la Constitution, des lois ivoiriennes et des droits de la défense. Laurent Gbagbo n'est pas un justiciable ordinaire au regard de la loi portant statut des anciens chefs d'Etat», a-t-il affirmé.
En tant qu'ancien président, M. Gbagbo devrait être jugé par la Haute cour de justice, a assuré l'avocat, promettant d'engager des recours contre la procédure en cours.
Le procureur d'Abidjan a annoncé jeudi l'inculpation pour «crimes économiques» de Laurent et Simone Gbagbo. Arrêtés le 11 avril après quatre mois de crise post-électorale, dont deux semaines de guerre, ils avaient été placés ensuite en résidence surveillée dans le nord du pays.
L'ex-président demeure dans une résidence à Korhogo (nord) et Mme Gbagbo devait quitter la sienne à Odienné (nord-ouest) pour rejoindre la prison de la ville

Source : afreekelection.com , 19/08/2011

Côte d'Ivoire: "Laurent Gbagbo reste debout"

Au lendemain de l'inculpation de l'ex-président ivoirien pour "crimes économiques", son porte-parole Justin Koné Katinan répond à LEXPRESS.fr

 

Seul porte-parole mandaté -fin mai- par l'ex-président ivoirien, Justin Koné Katinan fut ministre délégué au Budget au sein du dernier gouvernement de l'ère Laurent Gbagbo. Pour LEXPRESS.fr, cet ancien cadre de l'administration fiscale réagit à l'inculpation de son mentor et dépeint l'état d'esprit du reclus de Korhogo (nord). 

Laurent Gbagbo, a annoncé hier jeudi le procureur d'Abidjan, vient d'être inculpé de " crimes économiques ". Que vous inspire cette décision ?

Je l'ai apprise par voie de presse. Attaché à la légalité, j'attends qu'elle soit signifiée à l'intéressé et à ses avocats. Cela posé, je suis déçu et inquiet. Je me rends compte que le président [Alassane] Ouattara, en dépit des conditions dans lesquelles il est parvenu au pouvoir, ne mesure pas la responsabilité qui lui revient en matière de reconstruction de la cohésion sociale et de réconciliation. La crise électorale qui a secoué la Côte d'Ivoire résulte de frustrations qui lui sont en grande partie imputables, qu'elle soient nées du putsch de 1999, de la tentative de coup d'Etat de 2002 ou des violences qui ont suivi. Et je tiens à rappeler à cette occasion que, au regard de la résolution 1975 du Conseil de sécurité, ni la France ni l'Onu n'avaient mandat d'arrêter et de remettre Laurent Gbagbo aux autorités actuelles. Autant dire que j'ai peur pour la suite. 

Les conseils de l'ancien chef de l'Etat et vous-même avez maintes fois dénoncé le flou de son statut juridique Cette inculpation a au moins le mérite de clarifier la donne.

De fait, elle la modifie. Jusqu'alors, le président Gbagbo était en résidence surveillée, régime relevant d'une mesure administrative ; le voilà désormais inculpé, donc sous contrôle judiciaire. Mais l'inquiétude mentionnée précédemment demeure : Laurent Gbagbo a été arrêté dans ses fonctions de chef d'Etat. Il jouit donc en Côte d'Ivoire d'une immunité. Aucun magistrat ne détient la compétence de l'inculper en quoi que ce soit. Chez nous, un chef d'Etat, en exercice ou pas, ne peut être jugé par une juridiction de droit commun. 

Reconnaissez-vous en revanche la compétence de la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur devrait indiquer le mois prochain s'il y a lieu ou non de poursuivre Laurent Gbagbo et plusieurs membres de son entourage ?

Je ne dispose d'aucune information confirmée quant à cette échéance. Mais qu'il soit ivoirien ou international, un tribunal qui prétendrait juger Laurent Gbagbo jouerait un jeu dangereux pour le pays. Gare à la justice sélective. Comment passer sous silence les milliers de morts recensés depuis 2002, y compris les civils victimes d'exactions commises après le 11 avril [date de l'arrestation de l'ex-président]. J'ai ainsi donné instruction à nos avocats d'insister sur la nécessité de faire la lumière sur les tueries commises dans le quartier d'Abobo et imputées aux Forces de défense et de sécurité [pro-Gbagbo]. Si après cela, on décrète qu'un seul camp est fautif, c'est à désespérer du droit. 

Appelez-vous de vos voeux l'implication d'une CPI qui enquêterait sur l'ensemble des crimes commis depuis sa création ?

A titre personnel, je n'ai jamais été favorable à cette juridiction, qui pâtit d'ailleurs en Afrique d'une très mauvaise image. En tant qu'intellectuel panafricaniste, je la perçois comme l'instrument d'une justice orientée, d'une justice de Blancs dominée par les ex-puissances coloniales. Car beaucoup de dirigeants non-africains mériteraient d'être déférés devant cette Cour. S'agissant du dossier ivoirien, si le but recherché est bien l'établissement de la vérité, on ne peut s'en tenir aux effets et aux conséquences d'un conflit ancien dans lequel la responsabilité de l'actuel président est lourdement engagée. 

Certains partisans de Laurent Gbagbo ont dénoncé ses conditions de détention, qualifiées de spartiates, voire de dégradantes. Souscrivez-vous à un tel jugement ?

La place d'un chef d'Etat n'est pas dans un lieu de détention, fut-il logé dans un hôtel 5-étoiles. Mais il s'agit là d'un épiphénomène au regard du fondement -juridique- de notre combat. En outre, il ne faut rien exagérer. Le président lui-même, qui est toujours resté digne, ne se plaint pas de ses conditions de détention. Même si, contrairement à ce que prétendent les autorités actuelles, il n'est pas hébergé dans l'ancienne résidence de feu Félix Houphouët-Boigny. Reste que lui n'en fait pas une affaire. 

Des rumeurs contradictoires ont également circulé quant à son état de santé et à son moral. Qu'en est-il ?

Celui qui pense que Laurent Gbagbo pourrait s'effondrer le connaît mal. Bien sûr, il a été moralement touché par les violences subies au milieu des siens. Recevoir 15 jours durant des bombes sur sa maison, voilà qui n'a rien d'un dîner de gala. Mais ce qui l'a blessé le plus, c'est l'attitude de la France. Car le président est tout sauf francophobe. Il était même le plus francophile des candidats à la présidence, et a toujours rêvé de bâtir en Côte d'Ivoire une démocratie à la française. Il ne comprend pas que l'armée d'un pays dont il chérit les valeurs ait pu le pilonner du fait d'un contentieux électoral que les Ivoiriens auraient pu régler entre eux. Voilà qui l'affecte bien plus que son arrestation, d'autant qu'il en est à son cinquième emprisonnement. Une certitude : Laurent Gbagbo ne marchandera ni ne monnayera jamais sa reddition. Il reste debout. 

Au cours de cet entretien, vous avez à plusieurs reprises mentionné le " président Gbagbo ". Est-ce à dire que vous le considérer toujours comme le chef de l'Etat légitime ?

Soyons clairs. Laurent Gbabgo ne détient pas l'effectivité du pouvoir. Il ne peut donc poser les actes d'un chef d'Etat en exercice. Mais il reste en droit de revendiquer ce statut. 

Propos recueillis par Vincent Hugeux, 19/08/2011


vendredi 12 août 2011

INTERVIEW EXCLUSIVE AVEC BERNARD HOUDIN, CONSEILLER DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO: “ le Président Gbagbo avait dit et répété : « monsieur Ouattara est un menteur »…”






Il a été l’un des conseillers du Président Laurent Gbagbo. Malgré la crise et sa fin tragique il est resté fidèle à celui qui l’a fait connaître aux ivoiriens. Certains l’appellent le «Blanc de Gbagbo » comme pour dire qu’il n’est pas des leurs ou pour lui dire qu’ils ne veulent pas de lui dans la lutte que la galaxie patriotique a engagé contre le pouvoir Ouattara. Mais qu’on se le tienne pour dit. « Blanc de Gbagbo » ou pas, Bernard Houdin ne veut pas lâcher Gbagbo. Il entend batailler dur pour aider à le faire sortir de prison. Pour cela, il multiplie les démarches et les initiatives pour atteindre son objectif. Infodabidjan.net lui a tendu le micro pour savoir ses impressions sur la lutte pour faire sortir le Président Gbagbo de prison. Bernard Houdin a profité de l’occasion pour expliquer pourquoi le Président Gbagbo a porté son choix sur le ministre Katinan pour être son porte-parole.

Infodabidjan: Bonjour monsieur Bernard Houdin. Vous êtiez un des conseillers du Président Laurent Gbagbo. Vous êtes aussi citoyen français. Quelles réflexions vous a inspiré les bombardements de sa résidence et sa capture par les forces françaises ?
Bernard Houdin: Je suis effectivement français d’origine et j’ai acquis la nationalité ivoirienne il y a plusieurs années.
Arrivé en Côte d’Ivoire dans ma prime jeunesse, j’ai suivi toute ma scolarité à Abidjan, de l’école de la RAN au Banco jusqu’au Lycée Classique (génération « Caïman).
Dans ce contexte j’ai vécu l’ensemble de la crise ivoirienne, de 2002 à aujourd’hui comme un gâchis inimaginable dont les Autorités françaises successives porteront la responsabilité devant l’Histoire. Et l’inqualifiable s’est produit quand le président français a ordonné la destruction de la Résidence présidentielle et la capture du Président de la  République par l’armée française, un acte qui entrera dans l’Histoire comme une des pires forfaitures des relations franco-africaines.
Infodabidjan: Le Pr. Mamadou Koulibaly
soutient que le Président Laurent Gbagbo avait perdu les élections. Nous supposons qu’il fait cette afirmation sur la base de preuves tangibles dont vous, le conseiller du président, avez certainement connaissance. Avez-vous demandé au Président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir dès lors que les preuves le donnaient perdant des élections ?
B H: Quand j’ai rencontré le Pr M Koulibaly, le 7 juin à Accra, il ne m’a, à aucun moment, soutenu cela. Tout le monde sait que le Président Gbagbo avait gagné effectivement l’élection du 28 novembre. Un seul chiffre l’atteste : le taux de participation du 2ème tour, officiellement annoncé par la CEI à 70,84 % le lundi 29 novembre, confirmé par un communiqué de l’ONUCI et, brutalement, « augmenté » à 82 % dans la « proclamation » du président de la CEI du 2 décembre 2010, dans les conditions que l’on sait.
C’est cette réalité comptable implacable qui fonde mon engagement à défendre le président démocratiquement élu et à combattre la forfaiture commise délibérément par certains dirigeants du monde dit « libre ».

Infodabidjan: Monsieur Houdin, pendant une longue période, l’on a eu l’impression d’un véritable amateurisme dans la coordination des activités et dans la définition même des moyens pour faire pression sur qui de droit afin d’obtenir la libération des détenus. Il ya eu entre-autre le problème de la liste d’avocats du Président Laurent Gbagbo. Certains ont été revoqués puis ont fait leur retour. Dites-nous aujourd’hui qui sont les véritables avocats du président.
B H: La rupture de l’ETAT DE DROIT  constitutionnel, le 11 avril dernier, a pu faire croire à certains qu’ils  pouvaient désormais agir à leur guise. Dans nos sociétés modernes la  prolifération des moyens d’expression, en particulier à travers toutes les  possibilités offertes par l’internet, rend difficile la maîtrise  de l’action politique. Dans le cas des avocats du Président, pour la ligne  officielle, il n’y a jamais eu de discordances. Malheureusement des effets d’annonce, à travers les canaux que j’évoque ci-dessus, ont pu semer le doute dans les esprits. Il faut que tous les ivoiriens mobilisés pour la victoire de la  justice en Côte d’Ivoire fassent confiance au Président Gbagbo et aux  structures qu’il a lui-même mis en place. Le 26 mai dernier, Me Lucie Bourthoumieux était à Korhogo. Dans un mandat ECRIT le Président a renouvelé sa  confiance à Me Odehouri, sa Conseillère Spéciale pour les Affaires Juridiques, afin de coordonner l’action des avocats qu’il a lui-même choisi, en particulier Mes Dumas, Vergès, Ceccaldi et Bourthoumieux, auxquels Me Odehouri a, en tant que de besoin, la latitude d’adjoindre d’autres confrères.

Infodabidjan: Lors de la cérémonie de célébration de l’anniversaire du Président Laurent Gbagbo organisée par monsieur Abel Naki, on vous a entendu dire que le président avait repris les choses en main et aurait signé une « feuille de route ». Quelles sont les grandes ligneS de cette « feuille de route » ?
B H: La feuille de route du Président était déjà claire le 11 avril quand il a déclaré, à l’hôtel du Golf : « la crise militaire est terminée, il  faut régler la partie civile de cette crise pour que le pays reprenne ». Il avait renouvelé ce mot d’ordre lors de la venue des Elders à Korhogo et  il a délivré, dans son message à la Nation à l’occasion de la Fête Nationale, sa vision profonde de la crise et des conditions du renouveau du pays. J’encourage tous les ivoiriens et, au-delà, tous les africains épris de souveraineté et de dignité pour leurs pays respectifs, à s’approprier  ce discours qui montre, une fois de plus, la vision politique et le sens de l’Histoire du Président Gbagbo.

Infodabidjan: On a l’impression que votre combat a pour seul objectif la libération du Président Laurent Gbagbo et son épouse. Ses ex-collaborateurs détenus ont-ils aussi peu d’importance à vos yeux ?
B H: Je connais personnellement chacune des  personnalités détenues de façon inique depuis plusieurs mois et auxquelles le régime actuel, sans doute en proie à une fébrilité liée  aux conditions de son installation, vient de « signifier » des inculpations sans fondements. La libération du Président est la « clé de voute » de notre action et la réussite de celle-ci entrainera, de facto, la libération des uns et des autres.

Infodabidjan: Entre autres mesures prises par le Président Laurent Gbagbo depuis son lieu de détention, il a désigné le Ministre Justin Koné Katinan comme son porte-parole. Ils nous revient cependant que le président et ses ex-collaborateurs sont détenus dans des conditions exécrables et coupés totalement du monde extérieur. Que fait le ministre Koné Katinan pour faire avancer les choses afin d’améliorer leurs conditions de détention ?
B H: Je l’ai déjà dit plus haut, les moyens modernes de communications amplifient la propagation des informations et, le plus souvent, des rumeurs. Cependant les conditions de vie du Président et de tous les détenus sont une préoccupation quotidienne et tous les canaux sont mis à contribution pour l’amélioration de ces conditions. Dans ce genre de situation l’action la plus efficace n’est, généralement, pas la plus bruyante.

Infodabidjan: Expliquez nous le rôle exact du ministre Koné Katinan ? Comment peut-on définir ce rôle rapport à la direction du FPI?
B H: Le ministre Koné Katinan a été, par mandat écrit, désigné par le Président Gbagbo comme son Porte-parole officiel. Je sais, d’expérience, que le Président ne pose jamais un acte à la légère. Le Porteparole est le « lien » entre lui et tous ses partisans. Le choix de l’ancien ministre du Budget n’est pas anodin. Dans une période difficile le Président a voulu promouvoir un homme de
rigueur qui a démontré, dans le gouvernement formé après l’élection du 28 novembre, toutes les qualités pour mériter la confiance du Président. Tous ceux, quelle que soit la structure à laquelle
ils appartiennent, qui veulent s’engager dans le combat du Président doivent, d’abord, accepter ses décisions et sa vision des choses.


Infodabidjan: Mis à part maître Koffigoh qui lui a rendu visite récemment, depuis quand remonte la dernière rencontre entre le Président Laurent Gbagbo et ses avocats ?
B H: La défense du Président s’organise méthodiquement et non pas au gré des effets d’annonce. Ses Conseils sont rompus à ce type de situation où l’émotionnel ne doit pas l’emporter sur la rigueur et la continuité dans l’action.

Infodabidjan: Quel est votre rôle à vous par rapport à cette « feuille de route » ?
B H: Pendant toutes mes années auprès du Président j’ai essayé d’agir sans ostentation, en m’efforçant de remplir honnêtement ma mission. Le choix du Président à mon égard, confirmé par le Porte-parole, tient, peut être, de sa conviction que je travaillerai, sans état d’âme, à la mise en œuvre de sa « feuille de route ».

Infodabidjan: Les observateurs ont l’impression que cette « feuille de route » vous a accordé une place plus importante au détriment de monsieur Alain Toussaint, l’autre conseiller du Président Laurent Gbagbo. Ce qui expliquerait une lutte perfide entre vous et qui fait beaucoup de mal à la lutte patriotique. Est-il aussi difficile que cela de vous asseoir à la même table pour discuter et travailler ensemble ? qu’est-ce qui fait obstruction à une telle demarche ?
B H: La gravité de la situation actuelle rend vaine et dérisoire toute polémique. Les faits sont clairs. Le Président fait des choix, ceux qui se réclament de lui doivent les suivre ou sont libres d’agir selon leur propre entendement. Mais ils ne peuvent pas, dès lors, le faire au nom du Président.
Depuis toujours je m’attache à agir selon un des principes cardinaux du Président : « asseyons nous et discutons ». J’entends et j’observe, ça et là, des  propos et des initiatives peu propices à favoriser un climat serein nécessaire à l’efficacité de la lutte. Ne comptez pas sur moi pour me prêter à ce jeu et à me détourner de l’objectif qui m’a été assigné.

Infodabidjan: Depuis la capture du Président Laurent Gbagbo, il ne se passe pas un seul jour sans que ses partisans et ex-collaborateurs ne soient victimes d’exactions diverses de la part des hommes de monsieur Alassane Ouattara. Quel message lancez-vous à l’adresse des autorités françaises qui ont l’ont soutenu en croyant certainement que cet homme poserait des actes de démocrate ?
B H: La politique menée par les autorités installées par le coup de force des dirigeants français démontre chaque jour sa vraie nature : un pouvoir faible et dissolu, incapable d’instaurer un climat d’apaisement pour rassurer l’ensemble des ivoiriens. Dans ce contexte la déclaration du 1er Ministre français à l’Assemblée Nationale, après le 11 avril, précisant « sa fierté que l’armée française ait contribué à restaurer la démocratie en Côte d’Ivoire » apparait encore plus  cynique alors que nous entrons dans le 4ème mois de gestion de monsieur Ouattara. La France va entrer dans la phase active de la période pré-électorale pour la présidentielle de 2012.  Ses dirigeants seraient bien inspirés de réviser leur vision des choses en Côte d’Ivoire au risque qu’elle soit, pour eux, un clou supplémentaire sur le cercueil de leurs illusions.

Infodabidjan: Malgré les interpellations faites par les organisations de droit de l’homme, dont Amnesty International et Human Right Watch, qui dénoncent ces exactions, monsieur Alassane Ouattara avoue ne pas en être informé. Quelles réflexions cela vous inspire ?
B H: Dans un entretien accordé, pendant la campagne électorale, aux journalistes de France 24 et de RFI, le Président Gbagbo avait dit et répété : « monsieur Ouattara est un menteur ». Soit monsieur Ouattara est informé de ces exactions et il donne encore une fois raison au Président, soit il ne l’est pas et il est disqualifié pour gouverner le pays.

Infodabidjan: Ces exactions continuent toujours. Pendant ce temps, monsieur Alassane Ouattara a lancé une campagne de réconciliation. Croyez-vous qu’il est sincère ?
B H: Monsieur Ouattara fait cette déclaration en même temps que son procureur aux ordres inculpe 12 personnalités proches du Président Gbagbo. De quelle sincérité peut-on parler ?

Infodabidjan: Pour dénoncer ces exactions et demander la libération sans condition des détenus, les ivoiriens de la diaspora s’organisent et organisent des manifestations publiques, dont les marches. Il nous revient que vous déconseillez les marches, pourquoi ?
B H: Je dis et redis qu’il y a un temps pour tout. Après le 11 avril, dans l’émotion des événements, il fallait  montrer que l’on ne se soumettrait pas au diktat de l’étranger. Aujourd’hui est venu le temps du combat « politique », moins ostentatoire mais indispensable. Dans ce contexte les manifestations (marches, rassemblements) doivent être des armes à utiliser à bon escient pour en conserver toute lefficacité. A titre d’exemple, l’an dernier les français sont descendus par millions dans les rues pour manifester leur opposition à la réforme des retraites. M. Sarkozy l’a finalement imposée (avec un Conseil Constitutionnel composé de 9 membres sur 9  de sa famille politique…).
De plus, dans cette période de combat politique, nous devons montrer à l’opinion française et aux médias que nous représentons une «  force tranquille » et ne pas risquer d’être entrainés dans des provocations de toutes sortes. Mais je dis à toutes celles et à tous ceux qui se battent avec nous qu’il leur faut rester mobilisés et  entretenir autour d’eux la flamme de l’espérance.

Infodabidjan: Monsieur Bernard Houdin, vous et votre collaborateur monsieur Claude Koudou avez lancé l’opération « 1 million de bougies pour la Côte d’Ivoire ». Quels objectifs vise cette opération ? Comment se passe concrètement cette opération ?
B H: Claude Koudou travaille en effet en étroite collaboration avec moi et je lui ai demandé de coordonner l’action de toutes les associations et partis politiques qui sont dans notre lutte en France et en Europe. Sa propre organisation a imaginé cette opération « bougies ». Celle-ci est susceptible d’aider au financement de l’action quotidienne car les problèmes pécuniaires sont un obstacle à l’efficacité de cette action. A condition d’agir dans la transparence et d’assurer la traçabilité des sommes recueillies, ces opérations sont légitimes.
Par contre toute « utilisation » de l’image personnelle du Président Gbagbo a été formellement et vigoureusement condamnée par le Porte-parole. Le Président n’est pas un produit de « merchandising » et ceux qui se prêtent à ces opérations se déshonorent. Ils démontrent aussi leur méconnaissance profonde de l’esprit du Président, totalement étranger à ces pratiques.

Infodabidjan: Avez-vous des nouvelles de la mère du Président Laurent Gbagbo ? On avait annoncé son décès. Qu’en est-il ?
B H: La mère du Président va bien et vit auprès des siens à Accra. Lors de mon dernier séjour au Ghana sa fille m’a rassuré à ce sujet.

Infodabidjan: Avez-vous des nouvelles de monsieur Mamadou Ben Soumahoro ?
B H: Mon ami Ben va bien et nous échangeons régulièrement au téléphone. Que l’on ne  se méprenne pas : « Waraba » peut encore bondir !
Infodabidjan: Monsieur Bernard Houdin, nous sommes à la fin de cet entretien. Quel message avez-vous à l’endroit de nos lecteurs ?
B H: Je rentre du Canada où j’ai représenté le Président aux cérémonies organisées par la diaspora ivoirienne à l’occasion du 51ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. J’ai rencontré des hommes et des femmes bien intégrés dans la société canadienne, mais qui se sentent totalement concernés par l’état du pays. C’est une prise de conscience que je retrouve partout où je vais. Cela démontre la justesse du combat du Président qui a toujours privilégié le respect du Droit et qui accepte les pires humiliations pour faire triompher, à la fin, sa vision d’une Côte d’Ivoire moderne et démocratique, qui soit un exemple pour l’Afrique et le monde.
Son message du 7 aout doit être lu, relu et médité par chacun et chacune. Aussi permettez- moi, en conclusion, de donner la parole au Président :
« Mes chers compatriotes, de mon lieu de détention, je continue de garder la foi en notre combat. Comme dans tous les combats il y a des batailles perdues.(…) Qu’une bataille perdue ne nous détourne pas de notre objectif final qui est l’affirmation de notre existence en tant que communauté de destins libre et souveraine (…)
Les grandes puissances qui nous en imposent aujourd’hui sont passées par ces épreuves. Leurs générations actuelles jouissent des dividendes de luttes menées par leurs ancêtres.(…) 
Demeurons toujours mobilisés et confiants. Car, jamais un peuple qui lutte pour acquérir sa liberté n’a été vaincu. C’est aussi une vérité historique »

Interview réalisée par Jean Charles Kambiré pour infodabidjan.net
Source : infodabidjan

mercredi 10 août 2011

Pourquoi détruire la Rue Princesse ? Espérons que demain on ne nous dira pas que..... nos épouses doivent sortir voilées !



Le mal est fait et en parler ne fera pas remettre les grands maquis de la Rue de leurs cendres ou plutôt de leurs gravats ! Les nouvelles autorités Ivoiriennes avec à leur tête le bien-aimé père ADO veulent assainir le pays, le rendre irréprochable et bien sûr plus fréquentable après les mois de crise que nous avons connu. Pour arriver à cette fin si noble les opérations de déguerpissements et de nettoyage au Kärcher…oup ! excusez moi aux bulldozers sont monnaies courantes dans la capitale Ivoirienne. « On casse ! » comme dirait l’autre « et c’est l’Etat donc personne ne peut se plaindre ! » Si la démolition de certains endroits n’ont suscités que quelques commentaires, la destruction de la Rue Princesse alimente les débats. Une interrogation au centre de ces échanges : qu’est ce qui peut bien justifier la démolition d’un lieu hautement visité comme la Rue ?
Peut-être bien que personne dans l’entourage du Président n’a eu le courage de lui dire mais la Rue n’est pas seulement un lieu de dépravation comme d’autres enturbannés et sœurs voilées le font croire. La Rue était avant tout l’espace où de nombreuses familles gagnaient leur vie ! Un maquis au bas mot est une PME : deux serveuses, un gérant, un DJ, le plongeur, le gros bras et le balayeur ! Si vous multipliez ces emplois par le nombre de maquis sur l’étendue de la Rue vous comprendrez aisément que se sont des emplois perdus. Au-delà il y a les vendeuses de poissons braisés, de soupe et de nourriture pour les noctambules : que deviennent ces mères de famille ? Les petits tenanciers de tabliers qui payaient leurs études la journée avec la vente du soir iront créer quelles autres activités ? Que dire du chiffre d’affaire des boutiques et magasins de la zone ? Rien ne sert de parler de prostitution, de trafic de drogue et de salubrité pour affamer des innocents. Si les maux qu’on reproche à la Rue étaient aussi fondés il y a bien longtemps que sa fréquentation aurait baissé. Suivez mon regard ! Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui ont passé le plus claire de leur vie aux USA et sont instruits du problème de la violence et de la délinquance. Washington est l’une des villes au monde les plus dangereuses : les statistiques disponibles sur le site de la Police du District fédéral le montre. Pourtant les Etats Unis n’ont jamais eu l’idée de délocaliser la Maison Blanche ! Que dire de New York et ses ghettos pleins de racailles ? Pourtant le siège des Nations Unies y est encore ! Alors que nos autorités nous disent réellement ce que cache la destruction de la Rue au-delà des arguments farfelus de lutte contre la salubrité, de lutte contre le SIDA et la délinquance. La Rue n’est pas la seule responsable de la prolifération du SIDA et de la prostitution : dans ce pays on sait ce qui se passe dans les bureaux climatisés du Plateau entre midi et deux !
Chacun d’entre nous sera témoin de l’avenir de la Rue dans les jours qui viennent. A la place des maquis détruits d’autres choses s’élèveront. Quoi ? Je ne saurais répondre mais une chose est sûr l’esprit de la nouvelle équipe est connue. Rappelez-vous au soir du départ de Nanan BOIGNY lors du tsunami des privatisations : on vendait les entreprises la nuit et le matin le vendeur lui-même devait l’heureux propriétaire ! Chacun sait de quoi je parle. Espérons que demain on ne nous dira pas que l’alcool est prohibé, les tailles basses et les strings interdits, la cigarette interdite et que nos épouses doivent sortir voilées ! A méditer : « Ça commence toujours quelque part et ça s’achève en Boko Haram ».

SUY Kahofi
eburnietoday.mondoblog.org

Côte d’Ivoire : Affi N’Guessan et Michel Gbagbo inculpés


Onze personnes proches de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, détenues dans les prisons de Bouna et Katiola, parmi lesquelles le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan et Michel Gbagbo, l’un des fils de l’ex-président, ont été inculpés par le parquet d’Abidjan, rapportent des médias.

L’ancien premier ministre et président du Front populaire ivoirien (FPI, parti fondé par M. Gbagbo), Pascal Affi N’Guessan, le fils de Laurent Gbagbo, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, cinq personnes en résidence surveillée avec eux à Bouna (nord-est) ainsi que cinq personnes assignées à résidence à Katiola (centre) ont été inculpés, a déclaré Noël Djè, porte-parole par intérim du parquet d’Abidjan, cité par L’Afp.
Alors qu’il s’apprêtait à s’adresser à la presse, le 22 avril dernier, pour donner l’avis de son parti sur des points de l’actualité politique du pays, depuis l’hôtel La nouvelle pergola à Abidjan, où il s’était réfugié avec d’autres personnalités de son camp après la chute de Laurent Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan a été arrêté par les Forces d’Alassane Ouattara et conduit manu militari au Golf Hôtel avant d’être transféré dans la prison de Bouna dans le nord, où il est encore détenu.
Plusieurs organisations non gouvernementales ont dénoncé le caractère arbitraire et illégal des détentions de M. Gbagbo et ses proches. Une vidéo circulant sur le net révèle les traitements humiliants que subissent les prisonniers politiques dans les prisons du nord, notamment à Bouna où sont incarcérés Michel Gbagbo et Affi N’Guessan.
Ces pro-Gbagbo ont été inculpés le 5 août 2011, la veille du discours du président Ouattara pour le 51ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, où il tendait la main aux responsables du FPI et de LMP, l’ex-majorité présidentielle.
Des proches du système Gbagbo estiment que ces inculpations en cours dissuadent certains cadres qui ont fui lors de la crise de rentrer dans leur pays.
« Nous voulons bien croire à la volonté de réconciliation du président Ouattara. Mais nous disons que la lecture est assez difficile à faire quand on compare ce qu’il a dit avec ce qui se passe dans la réalité. (…) Pour la réconciliation réelle, il ne faut pas faire la politique de l’autruche », a réagi, Koné Katinan Justin, porte-parole du président Laurent Gbagbo sur la chaine de télévision Africa 24.

 
Nathalie MARONE  , 10 août 2011  
AfriSCOOP

Côte d'Ivoire: Alassane Ouattara et les 6 préjugés qui lui collent à la peau



La classe politique Ivoirienne a été animée par trois principaux leaders depuis la mort de Félix Houphouët Boigny jusqu’à ce jour. Le premier est bien sûr l’opposant historique au Bélier de Yamoussoukro, Laurent Gbagbo le Woody de mama. Il est le plus fidèle élève politique du vieux car en s’opposant à lui, il a appris à son ombre même éloigné idéologiquement de lui. Le deuxième Henri Konan Bédié, l’actuel doyen de la politique nationale, le sphinx de Daoukro fut le dauphin constitutionnel du vieux et Président de la République avant d’être débarqué par le Général Guéï Robert. Le troisième Alassane Ouattara, le Premier Ministre du vieux et leader du RDR après Djéni Kobenan. Après avoir été écarté de la Présidentielle pendant plusieurs années il est aujourd’hui Président de la République. Ce n’est pas faute d’avoir du soutien au sein de la population qu’il n’est pas arrivé à occuper le poste de Président de la République plus tôt. Ses opposants ont toujours utilisé des armes sociologiques ou préjugés préfabriqués ( ?) dans des réunions de gang politique pour le clouer. Voici les 6 plus célèbres.
1 – Le burkinabé devenu Ivoirien : la victime de l’Ivoirité ( ?)
L’Ivoirité, difficile de dire qui est le père de cette théorie xénophobe puisse que le Président Henri Konan Bédié s’est toujours défendu que ‘’son’’ Ivoirité à lui a été détourné de sa mission première qui était de rendre les Ivoiriens fiers de ce qu’ils sont. Une chose est sûre c’est que ce concept a été à l’origine de la polémique sur la nationalité d’Alassane Ouattara. Pour de nombreux Ivoiriens (et même jusqu’à ce jour) Ouattara n’est pas Ivoirien : il est un burkinabé, un mossi qui a fraudé pour devenir Ivoirien. Aucun adversaire politique du bravetchê ne s’est retenu d’utilisé l’Ivoirité dans sa campagne. Les masses dans les hameaux les plus reculés ont été endoctrinées à coup de ‘’Ouattara est burkinabé’’ depuis plus de quinze ans. Ouattara Ivoirien ou burkinabé ? Malgré qu’il soit Président la polémique est toujours présente et le préjugé (ou la réalité) de l’Ivoirité lui colle encore à la peau.
2 – Le fils ingrat du père.
C’est l’acte irréparable qui est à l’origine de sa séparation d’avec ‘’ses frères’’ du PDCI. Alassane Ouattara aurait du vivant d’Houphouët Boigny avoué qu’il serait candidat à l’élection Présidentielle. Un sacrilège pour les militants du PDCI à l’époque qui n’ont jamais digéré les écarts du jeune technocrate. Une maladresse pour certains observateurs car Alassane Ouattara n’était pas un politicien véritable à l’époque. « Il ne savait pas comment les successions s’organisaient au PDCI » m’a dit un journaliste de la RTI. Les barrons du PDCI en bon Gaullistes qui gravitaient autour du vieux Boigny n’ont pas vraiment pardonné au Premier Ministre. Les méthodes du PDCI tirées des codes de la monarchie Akan sont très strictes : vouloir la place du Père avant son départ, c’est le pousser dans le cercueil* ! (traduction du proverbe baoulé)
3 – Le vrai père des coups d’Etat et des rébellions Ivoiriennes
A chaque fois que la Côte d’’Ivoire a eu une toute petite migraine le premier à être interpellé ou indexé fut ADO. Les partisans de Laurent Gbagbo l’appelaient l’Assassin Déporté de Ouaga. Laurent Gbagbo l’a ouvertement présenté comme celui qui a renversé Bédié et donc invité le PDCI à ne pas le soutenir au second tour de l’élection Présidentielle. Ben Soumahoro l’ancien leader du RDR a dit de lui en premier qu’il « est le père de la rébellion en 2002 » et mis en garde la Côte d’Ivoire contre celui qui risque « de transformer la Côte d’Ivoire en brasier s’il ne devient pas Président ». Ben Soumahoro lui attribue la paternité du charnier de Yopougon et pour les Jeunes Patriotes « Ouattara n’est rien d’autre que l’auteur des malheurs de la Côte d’Ivoire ». « Quand il est hors du pays il est une menace » disait Charles Blé Goudé lors d’un de ses meetings. Alassane Ouattara à donc la réputation du déstabilisateur qui a opéré un passage en force vers la Présidence.
4 – Celui qui liquidera la Côte d’Ivoire
« Il vend les entreprises, les rachète lui-même ou les donne à ses amis français ». C’est la phrase qui circulait sur toutes les lèvres à l’époque de la privatisation. Le liquidateur dans le rôle du Premier Ministre : il a bradé toutes les entreprises du pays au prétexte de l’application d’un plan de relance économique imposé par les institutions bancaires internationales. Après son passage plus rien n’appartenait aux Ivoiriens, pire certains ‘’amis’’ du vieux ont trouvé que l’ancien patron du FMI c’était enrichi considérablement. « Si Ouattara revient c’est le pays qu’il risque de vendre à la France et aux étrangers » soulignait un leader de la galaxie patriotique. Ce slogan fut utilisé lors de la campagne et a convaincu de nombreux électeurs qu’Alassane Ouattara était contre l’indépendance économique du pays, pire il est le supplétif de la France qui signe sa main mise sur l’économie Ivoirienne. Alassane Ouattara a été porté à la tête du pays pour le transformer en vache à lait de l’Afrique de l’ouest : burkinabés, maliens et les autres pourront devenir désormais Ivoiriens. Le cacao sera pillé et vendu via le Burkina-Faso et les richesses du pays mises au service des autres Nations car selon le pacte Alassane-Compaoré-Paris la Côte d’Ivoire n’est le pays de personne !
5 – L’anti-christ et l’islamisation de la Côte d’Ivoire
La religion a été l’un des piliers clé de la propagande frontiste. Dans les églises, l’évangile du LMP a été prêché sous forme de révélations divines et de prophéties. Alassane Ouattara a été présenté comme le symbole de tout ce qui est négatif dans les saintes écritures : l’anti-christ, Goliath, le franc maçon, pharaon, la bête de l’apocalypse… Jamais un homme politique ne s’est taillé une réputation aussi négative dans les milieux chrétiens. « S’il prend le pouvoir, jamais il ne laissera les chrétiens prier » affirmait un pasteur évangélique. Au-delà de ne pas laisser les chrétiens prier Alassane Ouattara à pour mission l’islamisation de la Côte d’Ivoire tout entière. Des chrétiens ont-ils voté pour Alassane Ouattara ? Ils sont certainement nombreux ! D’autre ne l’ont pas suivi ? La liste est aussi longue ! Ouattara l’ennemi du Christ ? Chacun saura si celui qu’on présente comme un illuminatif est vraiment l’homme marqué du code 666.
6 – Apôtre de la suprématie dioula sur les autres ethnies du pays
La rumeur populaire veut que ceux avec qui Alassane Ouattara a signé le pacte de l’exploitation de la Côte d’Ivoire soit du nord et donc regroupé sous l’ethnie dioula. Ce groupe ou cette ethnie doit asseoir sa domination sur les 62 autres ethnies de la Côte d’Ivoire et faire disparaître les frontières du nord (celles du Mali et du Burkina). Leurs parents restés de l’autre côté de la frontière pourront rallier le pays de leur rêve et tout le monde pourra devenir Ivoirien juste par sa carte d’identité. La Côte d’Ivoire sera la propriété de tout le monde car des étrangers ont déjà dirigé ce pays. Deux libériens ont été Président (Gbagbo et Guéï), Houphouët Boigny serait lui-même burkinabé et Bédié ghanéen ! Ouattara vient donc avec une logique : la domination de son clan, la modification de la constitution Ivoirienne et l’instauration d’une présidence à vie.
Ces six préjugés alimentent depuis 15 ans des révélations sur l’avenir de la Côte d’Ivoire (...)


Et si tous ces préjugés n’étaient que de pures inventions ? Difficiles de dire également qu’ils ne sont pas fondés ! Tout compte fait Alassane Ouattara aura cinq ans pour montrer au peuple de Côte d’Ivoire qu’il n’est pas un monstre comme certains le disent.

Suy Kahofi

eburnietoday.mondoblog.org