" Insécurité et litiges fonciers à l’Ouest
Le député Déhé Paul (Taï) propose ses solutions au chef de l’Etat
SELON L’HONORABLE Déhé Paul, si l’Ouest et, en particulier la région du Cavally a tant souffert depuis des décennies, c’est bien par le fait des conflits liés à l’occupation illégale des forêts par les allogènes venus du Nord et du Centre de la Côte d’Ivoire et des pays limitrophes.
« Les gens viennent massivement exploiter les forêts ici à l’Ouest, sans même se soucier de ce que cela peut avoir comme conséquences drastiques sur l’écosystème. Mais, je crois que c’est l’Etat qui n’a pas été jusque-là ferme à ce niveau. La loi de 1998 mérite d’être retouchée et réadaptée à l’actualité», a dit d’entrée l’élu.
Pour le député de Taï-Zagné, il faut explorer d’autres pistes de solutions, dont celle de la création, avec l’aide de l’Etat, de grands vergers de riz, d’anacarde, d’orange ou autres cultures de rente pouvant réussir au nord et au centre de la Côte d’Ivoire. Cela pourrait, à son avis, « détourner » les populations du nord et du centre et leur permettre de rester sur place là-bas.
« La culture du cacao n’est pas la seule culture à même de rendre quelqu’un riche. Il faut ouvrir d’autres horizons pour éviter la pression sur l’Ouest et sa forêt. Sinon, nous courons vers la destruction du patrimoine forestier de notre pays’’,a prévenu Déhé Paul. Et de poursuivre : « Je propose au chef de l’Etat, qui est d’ailleurs bien au fait de ces difficultés, de faire venir des députés d’autres régions ici à l’Ouest, en vue de faire l’état des lieux pour
recenser les avis des populations. Ainsi, les données seront mises à la disposition de l’Assemblée nationale et les députés pourront adopter des lois conformément au résultat des débats », a préconisé l’Honorable Déhé. Convaincu de ce que le Président Alassane Ouattara est un homme sincère et juste, le représentant de Taï-Zagné à l’Hémicycle, pense que le chef de l’Etat pourra se baser sur les textes votés par les députés pour résoudre le problème du foncier.
Quant à la question de l’insécurité, il a dit que de lourds soupçons pèsent sur les dozos (confrérie des chasseurs traditionnels issue du Nord). « Je ne dis pas que ce sont les dozos qui braquent et qui tuent. Mais je dis qu’ils n’ont pas le droit de porter des armes, car ils ne constituent pas une force régulière. L’Etat doit les désarmer, et l’insécurité diminuera», a recommandé Déhe Paul. "
Bayo Lynx, correspondant régional
(Souce :l'Intelligent d'Abidjan N° 2524 - Du Mardi 24 Avril 2012 )
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