lundi 14 janvier 2013

Guerre au Mali : Les dessous d’une "intervention contre le terrorisme"

La guerre de la France au Mali vient de débuter officiellement. 

Comment se fait-il que lorsque des criminels coupent, au nom d’un certain islam, des mains et des pieds aux gens au Mali, les intérêts de l’Europe seraient en jeu ?.... Pourquoi des mausolées détruits et des coups de fouet administrés aux nègres qui ne sont "pas assez entrés dans l’histoire" au Mali constituent-ils une menace pour la sécurité de l’Europe ? Eh bien vous allez comprendre ce qui se joue au Mali, territoire où les États-Unis d’Amérique travaillent sur l’ouverture d’une base de lancement de drones après celles ouvertes en Ouganda, en Éthiopie et à Djibouti aux côtés des flottes aériennes de surveillance basées en Mauritanie, au Burkina Faso et au Soudan du Sud. 

Ayant refusé de nous organiser pour acquérir la capacité de lire les évènements et entre les lignes et ainsi savoir de quoi il est question et comment nous positionner, voici ce que dit Yves Le Drian, ministre français de la défense dans Libération : "Nous avons appelé l’attention de nos partenaires sur le fait que la sécurité de l’Europe est en jeu au Mali. Les Britanniques et les Allemands ont répondu présents. Nous avons alors mandaté Catherine Ashton pour qu’elle établisse un concept d’opération, dont nous discuterons le 19 novembre à vingt-sept. Au Mali, ce n’est pas la France qui va aider les Africains à mener cette opération, mais bien l’Europe...On ne peut pas laisser s’installer un sanctuaire terroriste majeur à nos portes." Voilà qui est clair : LA SECURITE DE L’EUROPE EST EN JEU AU MALI. Ceci pour plusieurs raisons. Mais comme Jean-Yves Le Drian ne mentionne pas ces raisons, nous allons le faire à sa place : 

1- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce que toute la région sahélo-saharienne est en reconfiguration. L’idée étant de morceler davantage l’espace pour mieux le contrôler et maîtriser ses ressources : En 2011, on a eu la naissance du Sud Soudan sous l’instigation du trio Israël, USA et Europe avec l’acceptation de la Chine qui a réussi à sauver sa part d’approvisionnement en pétrole en s’accrochant au Soudan de Béchir. En 2012, on est allé dans le même sens au Mali avec le squelettique Azawad. En toile de fond, l’or et bien d’autres ressources. 

2- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce que pas loin de là l’Europe (l’Allemagne en tête) réalise actuellement un énorme projet d’installation de panneaux solaires géants appelé DESERTEC. Ce parc solaire fournira de l’électricité à l’Europe gratuitement. Donc, il faut faire en sorte que cet espace soit sécurisé. 

3- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce que, des orpailleurs français appelés des chercheurs avaient découvert en début de cette année 2012, de gigantesques réserves d’eau dans le Sahara. La guerre de l’eau qui se déroule actuellement sous nos yeux dans le monde et qui va s’accentuer eu égard à la rareté vers laquelle on se dirige pousse l’Europe à parler de sa sécurité au Mali. 

4- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce que la France qui n’a pas d’uranium sur son sol est quand même le premier exportateur de l’énergie nucléaire au monde. Pourquoi ? Tout simplement parce que la France dispose sur sa préfecture du NIGER des mines gigantesques d’uranium qu’elle exploite depuis 60 ans bientôt gratuitement. Une mine énorme est découverte à Imouraren au Niger. Ce qui a poussé AREVA à investir actuellement au moins 1,5 milliards d’euros en vue de racler proprement cette mine. Des centaines de français et d’européens affluent actuellement dans le coin où ils sont en train de construire une sorte de ville minière. Les prises d’otage et autres révoltes armées peuvent gêner un peu la chose. La Chine n’est pas loin non plus de là. Donc, l’Europe a ici aussi sa sécurité en jeu. 

5- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce qu’il faut que l’Europe démontre à ses ressortissants qui aiment le tourisme exotique que leur sécurité est et sera garantie un peu partout, notamment dans cette région. 

6- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce qu’après avoir armé et utilisé ces islamistes pour détruire la Libye, la France surtout espérait qu’avec ce "geste d’amitié", ces gars libéreraient ses ressortissants. Il n’en est rien. Les gars disent que ce ne sont pas eux qui détiennent les français, mieux qu’ils ne savent pas où ils sont exactement. Parfois, ils disent "on va vous aider à les libérer" puis, c’est Jacques où es-tu ? La patience a ses limites. Même si les otages risquent la mort, eh bien, mieux vaut une fin effroyable qu’un jeu de nerfs sans fin, surtout que l’Europe sait ce qu’elle gagne par rapport à la vie de 3 ou 5 otages. 

Voilà quelques-unes des raisons pour lesquelles les bruits de bottes résonnent là. Qu’on détruise des mausolées ou qu’on coupe des mains, des pieds aux Nègres, ou qu’on viole les filles africaines sous l’autel d’un islamisme poussiéreux là-bas, ça n’est pas le problème de l’Occident. Au demeurant, comme ces faits criminels émeuvent la masse, eh bien, les stratèges les mettent devant pour mieux atteindre, avec le consentement tacite ou expresse des spectateurs que nous sommes, leurs buts. En parlant uniquement de la sécurité de l’Europe avec la mise en avant du TERRORISME qui serait aux portes de l’Europe, le ministre français de la défense nous montre l’arbrisseau qui cache mal la forêt. 

Quant au rôle des petits préfets tels que Blaise Compaoré, Alassane Ouattara, Faure Gnassingbé...et leur CEDEAO, il a suffi qu’on lance la bombe mensongère d’une alliance future avec les coupeurs de mains au Mali avec leurs fameux opposants en vue de leur ravir leur trône pour qu’ils enfilent leurs costumes de petits chefs de guerre. Nul autre que Ouattara, le préfet du territoire de Côte d’Ivoire ne symbole mieux ce petit spadassin au garde-à-vous. On lui a dit que les partisans du président Laurent Gbagbo "sont en contact avec les islamistes" et qu’après le Mali, cette mythique alliance marcherait sur son territoire. Cela a largement suffi pour le mobiliser. Ces gens là également, ce n’est pas les mains et les pieds coupés des Africains du Mali qui les préoccupent. Si ces gars là étaient des "humanistes" ou des Africains de coeur, on l’aurait su. Eux-mêmes sont de grands massacreurs des peuples qu’ils régentent au profit de qui on sait. Qu’est-ce qui mobliserait un Blaise Compaoré assassin de son compagnon d’armes, Thomas Sankara et de bien d’autres dont Norbert Zongo ? Des petits mains coupées au Mali ? Faure Gnassingbé, le tueur, héritier du trône qu’il conquit en 2005 après avoir sacrifié au moins 1000 personnes et qui depuis lors assassine et qui, par sa soldatesque, fait régulièrement ouvrir le crâne aux populations qui manifestent contre lui ? Ou bien, est-ce Alassane Ouattara, le boucher transporté dans les chars français encadrés par l’ONU qui serait offusqué par des pieds coupés et des mausolées détruits ? Ou encore est-ce Soro Guillaume, l’éventreur, en bon chrétien qui n’a jamais vu couler une goutte de sang qui serait révolté de voir à la télévision pour la première fois de sa vie de moine isolé des mondanités des gouttes de sang ? Allons ! Allons ! 


KPOGLI Komla. 


(Source : alterinfo.net)

Le Mali : chronique d’une recolonisation programmée


« Que les chèvres se battent entre elles dans l’enclos est préférable à l’intermédiation de l’hyène ». Proverbe bamanan. 
1. Le Mali dans l’ordre cynique du monde 
Mis en lumière par l’amputation des deux tiers de son territoire, le coup d’Etat du 22 mars 2012 et l’embargo total de la CEDEAO, l’extrême vulnérabilité du Mali tient d’abord à la trahison des élites. Elles se voilent la face, réfutent tout débat de fond sur les enjeux de la mondialisation capitaliste. Désormais, tout est clair : la recolonisation du pays à travers les politiques néolibérales entre dans une nouvelle phase qui obéit au schéma libyen avec l’intervention directe de l’OTAN en moins. 
L‘impérialisme collectif avait besoin d’exploiter, comme à Benghazi, les rancœurs et les rancunes d’une partie de la population qui a le sentiment d’être marginalisée. La rébellion touareg faisait parfaitement l’affaire. La revendication des deux tiers du territoire malien par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) vient d’être satisfaite avec la complicité de la « communauté internationale ». 
L’os malien étant bien moins dur à briser que l’os libyen, il suffisait de mettre à profit l’état de déliquescence de l’armée nationale et de fermer les yeux sur la progression des assaillants lourdement équipés d’armes sophistiquées en provenance des arsenaux libyens pour que le tour soit joué. 
Tout cela s’est passé rapidement, entre le 17 janvier 2012 et le 04 avril 2012. Les puissants membres de la « communauté internationale » n’ont donc pas eu à se salir les mains. Ils pensent avoir l’honneur sauf pour avoir fait des déclarations de principes sur l’inviolabilité de l’intégrité territoriale du Mali. Or, c’est lorsque les rebelles du MNLA ont déclaré qu’ils ont atteint leurs objectifs que les Etats-Unis d’Amérique leur ont demandé de « cesser » les opérations militaires. 
Les enjeux énergétiques, sécuritaires, migratoires et idéologiques de la guerre globale trouvent leurs expressions dans cette recolonisation que les dirigeants politiques maliens n’ont pas vu venir et que certains d’entre eux refusent toujours d’admettre. La France espère obtenir de la future République laïque et démocratique de l’Azawad ce que le Président malien Amadou Toumani Touré (ATT) n’a pas su ou voulu lui accorder : la base de Tessalit hautement stratégique au plan économique et militaire ; de la fermeté dans la lutte contre l’émigration « clandestine » et Al Qaeda au Maghreb (AQMI). 
Plus ou moins indifférente au sort du peuple malien face à la double agression de la rébellion et de la CEDEAO, l’opinion publique occidentale est ébranlée après avoir appris la participation de Ançar dine et de AQMI à cette recolonisation du Mali. 
2. La violence de la CEDEAO contre le peuple martyr du Mali 
Ebranlés et meurtris à l’idée d’être un peuple sans Etat et sans armée digne de ce nom face à des combattants lourdement armés, faisant tomber les villes les unes après les autres, les Maliennes et les Maliens subissent à présent le traitement de choc de l’embargo total de la part de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). 
C’est lors du Sommet extraordinaire du 27 Mars 2012 à Abidjan (Côte-d’Ivoire) que l’organisation sous-régionale a pris la décision d’envoyer à Bamako une délégation de très haut niveau pour demander au Capitaine Amadou Haya Sanogo qui a pris le pouvoir 22 Mars 2012 de restaurer, le plus rapidement possible, l’ordre constitutionnel. Elle a du rebrousser chemin face à la mobilisation des victimes de la démocratie formelle et corrompue qui vivent ce coup d’Etat comme une délivrance. C’est à l’aéroport d’Abidjan que les Chefs d’Etats de la CEDEAO ont donné aux nouvelles autorités maliennes un ultimatum de 72 heures pour s’exécuter au risque de voir le Mali subir un embargo. 
Ils ont mis cette menace à exécution à partir du lundi 02 Avril 2012, alors qu’à l’issue de la rencontre à Ouagadougou (Burkina Faso) d’une délégation du CNRDRE avec le Président du Burkina Faso qui joue le rôle de médiateur, le Capitaine Amadou Haya Sanogo a accepté le retour à l’ordre constitutionnel. Cette avancée, saluée par la plupart des Maliens et des Maliennes, n’était pas suffisante pour certains des Chefs d’Etat de la CEDEAO particulièrement intransigeants. 
Les sanctions dont il s’agit se traduisent en autres par : 
-  la suspension du Mali de toutes les instances de la CEDEAO, 
-  le rappel des ambassadeurs de l’organisation pour consultation, 
-  la fermeture des frontières, 
-  le gel des avoirs du Mali à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et le non approvisionnement des banques nationales, 
-  la suspension des programmes d’aide au développement 
Le levier militaire pourra se traduire par « la montée en puissance de la Force en attente de la CEDEAO pour parer à toute éventualité... » 
Plus importants que l’aide extérieure pour les familles qui en bénéficient, les fonds de la diaspora dont une partie passe par Western Union et Money Gram manqueront également aux Maliennes et aux Maliens. 
La cherté de la vie qui, à elle seule, a créé un climat quasi insurrectionnel avant la rébellion et le coup d’Etat s’aggrave. Les prix flambent dans les régions occupées où les pillages portent surtout sur les aliments et les médicaments qui commencent à manquer. 
3. Le sens du coup de force du 22 mars 2012 
Les femmes, en l’occurrence les mères et les épouses des soldats qui montaient, sous équipés, au Nord pour défendre le Mali ont été les premières à manifester leur colère. Elles sont allées directement vers le Président Amadou Toumani Touré et lui ont demandé, plus d’une fois, des comptes. La dégradation de la situation s’est ensuite traduite par des manifestations portant atteinte aux biens des personnes et personnalités appartenant à l’ethnie Touareg. 
Le pourrissement de la situation est à l’origine du soulèvement d’Amadou Haya Sanogo et ses camarades qui a débouché sur le coup d’Etat du 22 mars 2012. 
La « communauté internationale » ne s’est pas émue, outre mesure, des atrocités commises à Aguelhok contre des militaires désarmés ni de l’occupation des villes du Nord les unes après les autres. Mais elle est immédiatement montée au créneau pour condamner un coup d’Etat qu’elle juge d’autant plus inacceptable qu’il survient dans l’un des « pays phare de la démocratie » à la veille d’une élection présidentielle à laquelle ATT n’était pas candidat. 
Simpliste mais surmédiatisée, cette lecture arrange tous ceux et celles qui se laissent convaincre que le Mali était jusqu’ici une démocratie exemplaire. 
Le point de vue des déçus et des laissés-pour-compte de la démocratie est superbement ignoré voire méprisé. 
4. Quand l’ordre constitutionnel « normal » sert de paravent 
« Nous ne voulons pas d’ancien, rien que du neuf » scandaient les manifestants maliens lors des événements sanglants de Mars 1991 pour traduire leur aspiration profonde à un changement démocratique véritable. Ils étaient persuadés que le Président Moussa Traoré était le seul et unique fautif du naufrage de la nation et que son éviction suffisait à instaurer la démocratie et la justice. Il n’en a rien été. 
En vingt ans de « transition démocratique », assistée et encensée par la « Communauté Internationale », la montagne a accouché d’une souris. Le peuple est désemparé mais inaudible. Le coup d’Etat est survenu à cinq semaines du premier tour de l’élection présidentielle, dans un contexte quasi insurrectionnel. 
Totalement dévoyée, la démocratie servait de paravent aux affaires. Jugeons-en : 
-  Le multipartisme que nous appelions de tous nos vœux, au lieu de favoriser le débat d’idées et la confrontation de projets de société entre formations politiques, s’est traduit par la prolifération des partis dont le nombre dépasse 140 actuellement pour un pays de 14 millions d’habitants. Coupés de leur base électorale, les dirigeants démocratiquement élus sont occupés à plein temps par toutes sortes de stratégie de captation de « l’aide au développement » et des opportunités d’affaires que le système néolibéral offre. 
-  Ce sont les gagnants de ce système économique et politique mafieux qui, en « démocrates milliardaires » s’apprêtaient à se disputer la place d’ATT en achetant tout ce qui peut l’être, du bulletin de vote à la conscience des électeurs/trices. 
-  « Enrichissez-vous et taisez-vous » est la règle non écrite du jeu politique, pendant que les opérations cosmétiques de bonne gouvernance dont le Bureau du Vérificateur Général entretiennent l’illusion de l’exemplarité démocratique. 
-  Leurs enfants qui, avec ostentation, fêtent leurs milliards ajoutent à l’indignation des jeunes déshérités qui n’ont droit ni à une école de qualité ni à l’emploi et au revenu ni à un visa pour aller tenter leur chance ailleurs. 
-  Aucun parti politique ne peut se prévaloir aujourd’hui d’une base électorale éduquée et imprégnée des enjeux et des défis du changement de manière à choisir leurs dirigeants en connaissance de cause et à les contrôler dans l’exercice de leurs fonctions. Les électeurs/trices ne sont contactés que sporadiquement mais assaillis à la veille des scrutins par des candidats toujours prêts à payer leurs voix. 
-  La société civile, dont le rôle est d’éduquer, de contrôler et d’interpeller la classe politique vit de compromis et de compromissions. C’est en évitant les sujets qui fâchent, qu’elle parvient à bénéficier des financements des partenaires techniques et financiers (PTF). 
-  La liberté d’expression chèrement acquise est sous surveillance dans les médias publics. Elle se traduit par l’existence d’un paysage médiatique dense (journaux et radios privés) qui, pour survivre, se comporte comme la société civile : savoir se vendre. Quant à l’unique chaine de télévision nationale, l’ORTM, elle est « la voix de son maître ». 
-  Les entrepreneurs véritables, les locaux comme ceux de la diaspora qui ont envie d’investir dans leurs pays sont démotivés par une administration corrompue, prête à entraver les meilleures initiatives quand elle n’y trouve pas son compte. 
5. Il est encore possible de sauver véritablement le Mali et sa bande Sahélo-saharienne 
Le Mali n’est pas en danger du fait d’un « putsch militaire » mettant en péril un processus de démocratisation exemplaire, mais du fait de la démocratie formelle et des enjeux géopolitiques, économiques et stratégiques dont les citoyens ordinaires n’ont pas la moindre idée. 
Face au rôle de pompier pyromane de la France dans la crise malienne, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à la loi N° 57-27 du 10 janvier 1957 créant une Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS). Elle visait « l’expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes de la République française et à la gestion de laquelle participent l’Algérie, la Mauritanie, le Soudan (l’actuel Mali), le Niger et le Tchad ». 
Pour sauver véritablement le Mali, il convient de : 
-  mettre ce drame national à profit pour renouer avec la pensée critique et le courage politique. Il est illusoire et suicidaire de croire que nous sommes un pays libre et indépendant, qui a juste besoin de dirigeants démocratiquement élus pour aller de l’avant. Les défenseurs de cette thèse sont les gagnants de l’ordre injuste et violent du monde, plus soucieux de leurs intérêts que du sort du peuple malien ; 
-  repenser l’indispensable démocratisation du Mali en termes de seconde libération. Cette exigence qui s’imposait au plan politique, économique, monétaire et culturel revêt désormais une dimension territoriale. La tâche est d’autant plus rude que les enjeux sont colossaux et les rapports totalement asymétriques ; 
-  privilégier la résistance par le réarmement moral, la créativité politique et la solidarité envers les plus vulnérables en l’occurrence les femmes, les jeunes et les ruraux. La tentation de mobiliser immédiatement cinquante millions de dollars pour l’achat d’armement ou de faire appel à la force d’interposition de la CEDEAO, ouvre la voie à une guerre asymétrique et sans fin ; 
-  gagner en lucidité et en maturité politique en nous disant que les « émergés » qui dictent leur loi en économie comme en matière de démocratisation ont d’abord besoin des immenses richesses de notre continent, en occultant la violence du modèle économique qu’ils planétarisent : pendant que le Mali s’enlise dans la guerre au Nord et que les Maliens se demandent comment survivre, le pillage de l’or, dont leur pays est riche, se poursuit allègrement au profit des multinationales. Il nous appartient d’être perspicaces dans l’analyse des enjeux et des rapports de force et audacieux dans la défense des intérêts de notre pays qui ne sauraient être confondus avec le compte en banque de quelques individus légitimés par des élections frauduleuses ; 
-  faire du Mali un cas d’école pour la CEDEAO, dont les chefs d’Etat dans leur intransigeance envers les auteurs du coup de force du 22 mars craignent surtout d’être déstabilisés tant dans leur position de rente que dans leurs certitudes. La remarque est valable pour les partis politiques dont le rêve est de les remplacer dans l’ouverture de nos économies au marché mondial déloyal ; 
-  rappeler aux puissances occidentales que ce sont les mêmes politiques d’assujettissement et de pillage qui sont à l’origine de l’émigration « clandestine », l’intégrisme religieux et les attentats qu’ils qualifient de terroristes. 
Nous concluons, à la lumière de ce qui précède, qu’il n’appartient pas aux Chefs d’Etat de la CEDEAO d’être juges et partie en statuant sur l’état de la démocratie comme dans le cas malien, mais aux peuples souverains. 
La gravité de la situation au Mali et dans la bande sahélienne exige la convergence des luttes des peuples agressés du Sud et celles du Nord dont les dirigeants, donneurs de leçons de démocratie et fauteurs de guerres se sentent plus redevables de comptes aux agences de notations qu’à leurs électeurs. 
Rendre justice au peuple martyr du Mali dans les circonstances actuelles, commence par la levée immédiate de l’embargo qui lui est infligé et la reconnaissance de son droit à l’initiative, de penser et de proposer à la CEDEAO une stratégie concertée de sortie de crise. 
Fait à Bamako, le 04 Avril 2012 
SIGNATAIRES 
Aminata d. Traore (animatrice du Foram, essayiste) ; Seydou Badian Kouyaté (ecrivain) ; Assetou Foune Samaké (enseignante) ; Karamoko Bamba (mouvement Nko) ; Ismael Diabaté (Artiste peintre) ; Doumbi Fakoly (ecrivain) ; Jean Bosco Konaré (Historien) ; mandé Alpha Diarra (ecrivain) ; Madani Koumaré ( economiste) ; Boris Boubacar Diop (Ecrivain) ; Abdoulaye Niang (economiste) ; Boubacar Coulibaly (Expert comptable) ; Ndo Cissé (Université des Lettres) ; Nathalie Mdela Mounier (écrivain) ; Aissata Cissé (communicatrice) ; Mariam Kanakomo (communicatrice) ; Safi Sy (Educatrice) ; Sylvie Sanogo (Educatrice) ; Haoua Keita ; Abdoulaye Sangare (Avocat) 

http://www.indigenes-republique.fr 

dimanche 13 janvier 2013

Mali: la France stoppe l’avancée des islamistes dans le centre


La France, intervenant en soutien à l’armée malienne, a stoppé samedi l’avancée des islamistes dans le centre du Mali, où les pays d’Afrique de l’Ouest accélèrent leurs préparatifs pour déployer leurs troupes.
« Un coup d’arrêt a été porté à nos adversaires » au Mali, a déclaré samedi soir le président français François Hollande, réaffirmant que l’intervention française « n’a pas d’autre but que la lutte contre le terrorisme ».
Pour la seconde journée consécutive après l’annonce officielle de cette intervention, des frappes aériennes ont été conduites samedi pour bloquer l’avance de colonnes de pick-up armés des islamistes, a indiqué samedi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Un officier français a été mortellement blessé vendredi lors d’un raid hélicoptères « contre une colonne terroriste » se dirigeant vers deux villes de la partie sud du Mali, selon M. Le Drian.
Ce raid vendredi « a permis la destruction de plusieurs unités » islamistes et a « stoppé leur progression », a affirmé le ministre, faisant également état de la participation aux opérations d’avions de combat Mirage 2000 et Mirage F1 – basés à N’Djamena.
« Nous avons fait des dizaines de morts, même une centaine de morts parmi les islamistes à Konna. Nous contrôlons la ville, totalement », a affirmé un officier malien depuis Mopti (centre), région marquant la limite entre le nord et le sud du pays.
Une source sécuritaire régionale a fait état d’ »au moins 46 islamistes » tués, alors qu’un habitant de Konna a dit avoir « vu des dizaines de corps » d’hommes portant des tuniques arabes et des turbans.
Selon l’armée malienne, les « dernières poches de résistance » étaient nettoyées après la contre-attaque réussie pour reconquérir la ville et enrayer l’offensive jihadiste.
Des unités françaises ont par ailleurs été déployées à Bamako pour y assurer la sécurité des quelque 6.000 ressortissants français. Des éléments des forces prépositionnés en Afrique, venus notamment de Côte d’Ivoire et du Tchad, sont arrivés sur l’aéroport de la capitale, selon une source militaire.
Le président Hollande a par ailleurs annoncé un renforcement, « dans les meilleurs délais » des mesures antiterroristes en France.
Alors que la situation militaire était gelée, les combats avaient repris cette semaine dans le centre du pays. A plus de 700 km de Bamako, Konna était tombée jeudi aux mains des jihadistes qui occupent depuis plus de neuf mois le nord du Mali. Cette vaste région désertique est depuis avril 2012 un sanctuaire pour les groupes islamistes, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui détient huit otages français.
La contre-attaque franco-malienne est partie de Sévaré, localité à 70 km au sud de Konna, dotée du plus important aéroport de la région, où avaient atterri jeudi les éléments des forces spéciales françaises prépositionnées depuis des mois au Burkina Faso voisin.
« La reconquête du nord a commencé »
A la suite de ses pairs ouest-africains et de l’Union africaine, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a remercié samedi François Hollande pour avoir lancé l’opération baptisée « Serval ».
De son côté, le capitaine Amadou Sanogo, chef des putschistes de mars 2012 et d’un comité militaire officiel, a estimé que La France avait joué « un rôle capital » aux côtés de l’armée malienne.
Washington, qui a dit « partager l’objectif de la France de retirer aux terroristes leur sanctuaire dans la région », envisage de lui apporter un appui « logistique », du ravitaillement en vol et des drones de surveillance, selon un haut-responsable américain.
La Grande-Bretagne va également fournir une assistance militaire logistique à Paris pendant son intervention au Mali, mais ne déploiera pas de personnel en situation de combat, a annoncé pour sa part samedi le bureau du Premier ministre David Cameron.
Face à l’urgence, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal ont annoncé samedi le déploiement chacun d’un bataillon de 500 hommes.
Depuis plusieurs mois, l’Afrique de l’Ouest a proposé l’envoi, avec l’aval de l’ONU, d’une force armée africaine de plus de 3.300 hommes, que des pays européens, dont la France, l’ancienne puissance coloniale, ont promis d’aider logistiquement, pour la reconquête du Nord du Mali.
Vendredi, la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) avait autorisé « l’envoi immédiat de troupes sur le terrain » pour épauler l’armée malienne « dans le cadre de la Misma (Force internationale de soutien au Mali) ».
« Les forces (ouest-africaines) sont en train de se positionner (…), c’est la reconquête du nord Mali qui vient de commencer », a assuré à l’AFP le ministre ivoirien l’intégration africaine, Ally Coulibaly.
« L’objectif n’est pas seulement (…) d’empêcher que les jihadistes ne descendent vers le sud, mais surtout, c’est de reconquérir les positions de Tombouctou, Gao, Kidal », les trois principales villes du Nord, selon M. Coulibaly.
Le Nigeria n’a pas encore précisé son niveau de participation à la MISMA, mais a déjà dépêché une équipe technique de l’armée de l’air, ainsi que le futur commandant de la force africaine, qui sera nigérian.
Acteur clé et plutôt hostile à une intervention militaire étrangère –en particulier française–, l’Algérie a exprimé samedi son soutien « sans équivoque » aux autorités de transition maliennes, condamnant fermement « les attaques des groupes terroristes ».
Seul bémol, un haut responsable russe a estimé que « toute opération en Afrique peut et doit se faire exclusivement sous l’égide de l’Onu et de l’Union africaine ».
La France avait demandé vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU l’accélération de la mise en oeuvre de la résolution 2085, approuvée le 20 décembre et qui autoriserait notamment le déploiement par étapes de la Misma. Pour justifier son intervention, Paris a mis en avant l’article 51 de la charte de l’ONU qui mentionne « le droit de légitime défense, individuelle ou collective », en cas « d’agression armée » d’un pays membre de l’ONU.
L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac Dominique de Villepin a toutefois estimé dimanche dans une tribune au Journal du Dimanche (JDD) qu’ »aucune des conditions de la réussite n’est réunie » au Mali.
Signature : Par Serge DANIEL et Ahamadou CISSE

MALI : Point de la situation au Samedi 12 /1/2013


Konna sous contrôle de l’armée, une centaine d’islamistes tués



L’armée malienne, appuyée par des forces françaises, a pris le contrôle complet de la ville de Konna (centre) samedi après de violents affrontements qui ont fait « une centaine de morts » dans les rangs des combattants islamistes venus du Nord, a indiqué l’état-major malien.
Le président français François Hollande, chaleureusement félicité par ses pairs d’Afrique de l’Ouest et conforté par Washington, avait confirmé vendredi l’engagement militaire français au Mali demandé par Bamako, « face à une agression d’éléments terroristes, dont le monde entier sait la brutalité et le fanatisme ».
« Nous avons fait des dizaines de morts, même une centaine de morts parmi les islamistes à Konna. Nous contrôlons la ville, totalement », a déclaré à l’AFP le lieutenant Ousmane Fané, à Mopti (centre), région marquant la limite entre le nord et le sud du pays.
Une source sécuritaire régionale a fait état d’ »au moins 46 islamistes » tués, alors qu’un habitant de Konna a dit avoir « vu des dizaines de corps » d’hommes portant des tuniques arabes et des turbans.
Selon l’armée malienne, les « dernières poches de résistance » étaient nettoyées après la contre-attaque réussie pour reconquérir la ville et enrayer l’offensive jihadiste.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé samedi qu’un officier français avait été mortellement blessé lors d’un raid d’hélicoptères « contre une colonne terroriste » se dirigeant vendredi vers deux villes de la partie sud du Mali.
Ce raid vendredi « a permis la destruction de plusieurs unités terroristes » et a « stoppé leur progression », a affirmé M. Le Drian.
Alors que la situation militaire était gelée, les combats avaient repris cette semaine, quelque 1.200 combattants islamistes s’emparant jeudi de Konna et menaçant de continuer leur offensive vers le Sud.
Située à plus de 700 km de Bamako, Konna était tombée jeudi aux mains des jihadistes qui occupent depuis plus de neuf mois le nord du Mali. Cette vaste région désertique est depuis avril 2012 un sanctuaire pour les groupes islamistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) qui ont évincé des Touareg indépendantistes.
La contre-attaque franco-malienne est partie de Sévaré, localité à 70 km au sud de Konna, dotée du plus important aéroport de la région de Mopti, où avaient atterri jeudi les éléments militaires français.
Hollande en première ligne
A la suite du président en exercice de l’Union africaine, le Béninois Thomas Boni Yayi, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a remercié samedi François Hollande pour avoir lancé l’opération baptisée « Serval » et fait avec lui un « point précis sur les opérations », a indiqué l’Elysée. M. Traoré a reporté sa visite à Paris prévue initialement mercredi.
Depuis plusieurs mois, l’Afrique de l’Ouest a proposé l’envoi, avec l’aval de l’ONU, d’une force armée africaine de plus de 3.300 hommes, que des pays européens, dont la France, l’ancienne puissance coloniale, ont promis d’aider logistiquement, pour la reconquête du Nord du Mali.
Le Burkina Faso a annoncé samedi le déploiement d’un bataillon de « 500 hommes », et le Niger a confirmé un envoi de troupes.
A Bamako, la nuit a été calme et des habitants ont mis le drapeau francais sur leur voiture pour approuver l’intervention de la France.
La Grande-Bretagne a annoncé qu’elle allait fournir une assistance militaire logistique à la France pendant son intervention au Mali « pour aider à transporter rapidement vers le Mali des troupes étrangères et des équipements ».
Washington, qui a dit « partager l’objectif de la France de retirer aux terroristes leur sanctuaire dans la région », envisage aussi de lui apporter un appui « logistique », du ravitaillement en vol et des drones de surveillance, a déclaré un haut-responsable américain.
Paris avait demandé vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU l’accélération de la mise en oeuvre de la résolution 2085 qui autorise notamment le déploiement de la Force internationale de soutien au Mali (Misma).
Le Nigeria bientôt en pointe
Le Nigeria, grande puissance de la Cédéao, a indiqué samedi matin ne pas encore avoir envoyé de troupes au Mali, mais avoir déjà dépêché une équipe technique de l’armée de l’air, ainsi que le futur commandant de la force africaine, qui sera nigérian.
Le Nigeria enverra un contingent au sein de la Misma, a déclaré un porte-parole présidentiel. Il n’en a pas précisé le niveau, mais on indique généralement à Abuja qu’il s’agira de 600 hommes.
Depuis plusieurs mois, des éléments des forces spéciales françaises et des hélicoptères sont positionnés au Burkina Faso voisin.
L’engagement de la France a été salué mais des questions demeurent sur ses contours et les risques encourus, notamment pour les otages.Le sort des huit Français enlevés dans la zone par des groupes islamistes reste un sujet crucial au moment où un otage français, détenu en Somalie depuis 2009, aurait été tué par ses geoliers, selon Paris, lors d’une opération samedi des services d’espionnage français (DGSE), qui a également fait un mort et un disparu parmi les militaires français.
Enfin en pleine crise malienne, la Libye, l’Algérie et la Tunisie ont annoncé samedi vouloir gérer ensemble la sécurité à leurs frontières et lutter contre le trafic d’armes et le crime organisé.
Par Par Serge DANIELà Bamako et Coumba SYLLA à Dakar

mercredi 9 janvier 2013

Municipales et régionales 2013: Les conditions du Fpi pour aller aux élections


Le Front populaire ivoirien( Fpi) n'entend pas prendre part à une quelconque élection tant que certaines conditions ne sont pas réunies.

Ces conditions ou exigences, c'est selon, le président de ce parti, Sylvain Miaka Ouretto, les a réitérées dans une interview-fleuve parue chez le confrère Notre voie hier, mardi 8 janvier 2013.
Au premier rang de ces conditions, la question sécuritaire. Pour l'ancien parti au pouvoir, l'accent doit être mis avant tout sur la sécurité. « Pour aller aux élections, il faut que la preuve soit faite que les Frci( Forces républicaines de Côte d'Ivoire) sont rentrées en caserne, désarmées et que les dozos ont regagné leur lieu d'origine », réclame le président du Fpi, qui propose que les élections soient sécurisées par les forces régulières que sont la police et la gendarmerie. « Notre pays ne vient pas de naître. Notre pays a acquis son indépendance depuis 1960. Nous avons les forces armées nationales de Côte d'Ivoire. Les militaires, les policiers et gendarmes sont formés, ils apprennent le droit à l'école. Donc, ils savent comment assurer la sécurité des personnes et des biens. Nous allons donc exiger que ceux-ci soient réhabilités pour assurer la sécurité des élections », soutient Miaka, qui souligne tout l'intérêt d'exiger que les conditions sécuritaires soient remplies avant que son parti ne s'engage dans une quelconque élection : «  Nous n'allons pas laisser des gens qui, constatant que leur candidat est en perte de vitesse, sont prêts à prendre des machettes et des kalachnikovs pour contrecarrer celui qui est en avance, assurer la sécurité des élections. La question de la sécurité n'est donc pas une question de moindre importance ».
Autres préoccupations du Fpi, la libération de son icône, Laurent Gbagbo. Même si ce parti ne semble pas en faire nécessairement une condition à sa participation aux élections, il n'y tient pas moins. Pour l'ancien parti au pouvoir, c'est un préalable à la paix, à la restauration de la cohésion sociale et partant, à un apaisement durable du climat sociopolitique.
A écouter Miaka Ouretto, le Fpi fait de la libération de son leader charismatique emprisonné à La Haye, la condition sine qua non d'une stabilité pérenne, sans laquelle le pays ne sera jamais à l'abri des violences récurrentes. « Nous le disons très clairement. Si Laurent Gbagbo sort de prison, la réconciliation va passer comme lettre à la poste. C'est une vérité de La palisse. Pour aller définitivement à la paix, il faut que Laurent Gbagbo soit libre », insiste-t-il.
Mais comment libérer l'ancien chef de l'Etat, aujourd'hui détenu à La Haye en Hollande ? Pour Miaka, il faut une solution politique au cas Gbagbo. « Que le président Ouattara recoure donc à une solution politique pour faire revenir son frère parce que Laurent Gbagbo est son frère( …) Nous lui demandons de faire des efforts pour faire sortir son ami(...) Dans tous les pays du monde, même là où on parle de justice et d'Etat, on prend des mesures de nature politique au nom de la cohésion sociale », souligne le président du Fpi. Et la solution politique dont il parle, c'est une intervention personnelle d'Alassane Ouattara. « C'est le président Alassane Ouattara qui a écrit aux responsables de la Cpi pour leur livrer le président Laurent Gbagbo. Et tout le monde sait comment il a été traité et transféré. Le même chef de l'Etat peut écrire pour demander au nom de la réconciliation, que son frère lui soit ramené. Il peut le faire », préconise Miaka, qui estime par ailleurs que Gbagbo et les dignitaires de l'ancien régime ne doivent pas être les seuls à payer pour tout ce qui s'est passé dans ce pays.
Assane NIADA 

(Source : L'inter, 9 janvier 2013)     

Côte d'ivoire : Horizon 2020 ou Horizon demi-vin

Pendant que les ivoiriens qui ont échappé à la mort par bombardements, égorgements, balles, tortures, et violes n’arrivent pas à se loger décemment, se soigner, trouver même 680 FCFA (officiellement au moins 61% d’ivoiriens) par jour pour se nourrir 
Ils disent qu’ils font travailler notre argent…

Or nous on les voit réaliser leur "vivre ensemble" :

. Chaque fois aller prendre oiseaux métalliques à au moins 70 millions de FCFA de Kérosène par voyage nous ramener de plus en plus de pluies de dettes, 
. Se passer des marchés publiques gré à gré, patronyme à patronyme ou par consentements corrompus,
. S’acheter des Mercedes à 200 millions de FCFA, 
. Habiter des suites luxueuses à 1million de FCFA par jour 
. Danser entre eux et se faire des cadeaux d’anniversaire (Chris Brown) à 5 milliards FCFA etc… et 
. Augmenter sans sourciller et ce par « bousculade » les prix du gaz et du carburant déchirant ainsi le panier...pardon ...le sachet ...de la ménagère dans une vie déjà dangereusement très chère en Côte d’ivoire ...

Ils disent aujourd’hui avoir un « Satisfecit total », une Croissance à 8,5% et pouvoir faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 …
N’est-ce pas qu’il y a satisfecit à faire 8,5% de pauvreté ?

Apres avoir enivré les ivoiriens pour mieux les diviser et les amener à s’entretuer, les voici encore les invitant à boire leur autre émergent …mensonge d'horizon...2020…pardon …demi vin…


Ogbawoli

samedi 5 janvier 2013

VOUS AVEZ DIT MYTHOMANIE ?

« La mythomanie est une forme de déséquilibre psychique caractérisé par des propos mensongers auxquels l'auteur croit lui-même » dixit Le Petit Robert…
Or donc le pire pour un mythomane est d'être placé face à son mensonge et de perdre ainsi sa raison d'être. C'est donc pourquoi lorsqu'il est découvert, il embraye immédiatement sur une nouvelle affabulation...
Selon le psychanalyste Juan David Nasio, " tout mensonge emporte avec lui un désir ". Celui du mythomane est d'être reconnu pour ce qu'il n'est pas. Comme s'il fallait se dépeindre sous les traits d'un autre pour s'accorder le droit d'exister...
C’est donc dire que le mythomane ne se supporte pas lui-même tel qu'il est.
Nous sommes face à une pathologie du narcissisme, c'est-à-dire de l'amour de soi ou la « jouissance » du mythomane est de se faire croire à soi-même que tous les désirs sont possibles...


Ogbawoli

CÔTE D’IVOIRE : EN FACE, MAÏS MÊME EST FINI…C’EST LE VIDE...


N’est-ce pas eux qui disaient que l'économie de la Côte d'Ivoire reposait sur l’agriculture, le Cacao surtout ?
On nous dit que la production de cacao pour la saison 2012-2013 est en baisse de 13% par rapport à celle de 2011-2012... Les agriculteurs se plaignant principalement du manque de soutien du gouvernement et la faiblesse des prix payés aux producteurs de cacao,  les empêchant d'entretenir voire de mettre à niveau leurs plantations...

Quand tu vas parler ils vont te dire " l'argent sa circule pas sa travaille " …

Eux ce sont de grands économistes … Eux  ils préfèrent :
.  Remplir Abidjan de guirlandes pour provoquer des bousculades meurtrières et tuer au moins 63 ivoiriens …
 . Organiser des koras music awards pour disent-ils faciliter la réconciliation, redorer l’image de la Côte d’Ivoire là où le simple respect des droits de l’homme, la libération de tous les prisonniers politiques et la facilitation du retour des refugies auraient suffi…
.  Donner gratuitement  1 milliard de Ffcfa de notre argent à Ernest Adjovi pour organiser ses Koras awards  là où il est fait injonction à nos braves mamans qui ont reçu le même montant dans le cadre de leurs activités de  les rembourser …
. Organiser des soirées dansantes  au cours desquelles un simple ministre peut  se permettre de donner  5 milliards de Fcfa à des artistes américains (Chris Brown et Rihanna) comme cadeau d’anniversaire à son président  qui  ne se prive d’aucun plateau télé pour crier à qui veut l’entendre lui-même être en train de lutter contre l’enrichissement illicite, corruption et mauvaise gouvernance :
1        1- Au moment où la plupart des artistes ivoiriens  meurent dans la disette (comme tous les ivoiriens d’ailleurs)  parce que piratés  ou par manque d’argent pour produire leurs œuvres pourtant de qualité …
2        2- Là où la moitié aurait pu suffire pour ré-équiper certains hôpitaux ou  même booster  la réconciliation par la reconstruction de certains villages détruits à l'Ouest ...

Mieux …
On préfère même loger le ministre du gaz et du carburant (ministre des mines et de l’énergie)  dans des hôtels qui coûtent au moins 1 million Fcfa par  jour et … ajouter à la vie de plus en plus chère des ivoiriens  en augmentant, oh paradoxe des paradoxes, les prix du gaz et du carburant ...

Eh oui quand les descendants des grilleurs d’arachides s’adonnent à la rénovation, tout le monde mange « kabableke » (maïs bouillie)  et ça donne ce que nous voyons … Champ de maïs même est fini … en face c’est le vide … bientôt le sol  même sera « dévoré » pour si on n’y prend garde,  se retrouver dans un trou …

Ces  gens-là... Humm !…

Ogbawoli