vendredi 27 juillet 2012

CÔTE D'IVOIRE: ATTAQUES DU CAMPS DE DÉPLACÉS DE DUEKOUE


Un massacre planifié et savamment exécuté. C’est un ainsi que les élus et cadres wê réagissent à l’attaque perpétrée contre le camp de déplacés de Naihibly (Duékoué), le 20 juillet dernier.
Ils sont montés au créneau, hier (24 juillet ndlr), à travers une conférence de presse à Cocody, pour donner leur position sur le massacre. 
« Le pouvoir a planifié l

’extermination du peuple wê »,
a déclaré, Nahi Doho, doyen des cadres wê, qui a poursuivi :
« nous nous trouvons dans le cas d’un génocide homéopathique savamment planifié et méthodiquement exécuté. En effet, le scénario est le même : on part du prétexte d’un braquage ou d’une attaque au cours de laquelle, les ressortissants du nord sont soit blessés ou tués et la machine meurtrière est mise en branle ».

Le doyen des cadres Wê a fait remarquer que, sans enquête préalable et sans établir de lien de cause à effet, les wê ont été systématiquement désignés comme coupables. Nahi Doho a indiqué que l’attaque du camp s’est faite dans les règles de l’art militaire. De sorte qu’on est en droit de penser que ça été préméditée.
« Quand ils sont arrivés, ils n’ont pas fait les choses au hasard. Ils ont encerclé le camp, mis le feu dans les tentes puis ils ont commencé à attaquer les déplacés. Malmenés et fatigués, ceux qui tentaient de s’échapper étaient systématiquement neutralisés », a-t-il expliqué. Parmi les déplacés qui ont pu se sauver, certains ont été orientés vers des assassins par des personnes qui leur ont fait croire qu’ils étaient là pour les aider mais en réalité qui étaient dans le coup.

Le conférencier a expliqué que l’existence de ce camp n’a jamais été bien vue par les autorités politiques. Il a rapporté qu’Adama Tounkara, maire de la commune d’Abobo, actuel ministre des mines, a manifesté son opposition à l’installation de camp au motif qu’il est mitoyen à sa résidence. A la faveur de la visite d’Alassane Ouattara à l’ouest, le ministre Tounkara est revenu à la charge. Mais il s’est heurté à la résistance des humanitaires.

« Le préfet du département, toujours à la faveur de cette même visite du chef de l’Etat, avait convoqué les représentants des résidents du camp pour leur demander de quitter le site car, selon ses propos, ce camp constituait un os dans la gorge du gouvernement », a-t-il indiqué.
Nahi Doho a jouté que le Préfet de Duékoué a menacé de prendre des mesures drastiques pour déguerpir le site. Ainsi, joignant l’acte à la parole, à partir du 19 avril, le camp a été privé de vivres et de soins médicaux jusqu’à l’attaque du 20 juillet dernier.

La thèse d’individus armés dans le camp a été balayée du revers de la main. « Ce n’est pas possible. Toutes les entrées et les sorties sont filtrées. Les tentes sont numérotées. Il y a un cahier où l’on enregistre les visites… A partir de 21h personne n’a droit de sortir du camp », a relevé le conférencier.

Le porte- parole des cadres wê a soutenu que les le bilan de l’expédition est plus important qu’on ne le croit. Il a indiqué que les sources proches de la Croix rouge font état de 211 morts et plus de 1000 disparus.
« Ce chiffre n’est rien. Il va s’alourdir dans les heures et les jours à venir, car il y a des milliers de personnes dont est sans nouvelles. Officiellement, il y a plus de 5500 personnes dans le camp. Aujourd’hui, il y a environ 100 blessés et 1000 réfugiés à la mairie. Où sont les autres ? », s’est interrogé Nahi Doho .

Les cadres wê ont demandé que soit élevé tous les représentants de l’Etat en poste dans le département ; le retrait des seigneurs de guerre tels que Amandé Ouérémi, les dozos et les Frci qui sèment la terreur dans l’ouest. Les élus et cadres ont exigé la mise en place d’une commission d’enquête internationale et ont annoncé un grand rassemblement dans les jours à venir à Duékoué pour dire
« non au génocide ».

César Ebrokié
ebrokie2@yahoo.fr
(Source : Notre voire N°4190 du mercredi 25 juillet 2012)

mercredi 25 juillet 2012

CÔTE D'IVOIRE, DRAME AU CAMP DE RÉFUGIES WÊ DE DUEKOUE :TEXTE INTÉGRAL DU POINT DE PRESSE DU FPI DU 25 Juillet 2012




Mesdames et messieurs les journalistes de tous les médias de la presse nationale et internationale.

La Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002, vit une tragédie sans fin marquée par des exécutions de populations dont la dernière a eu lieu le vendredi 20juillet 2012 à Duékoué. Le drame que vit Duékoué mérite l’interpellation de la communauté nationale et internationale pour que des mesures appropriées soient prises pour mettre fin aux traumatismes des Ivoiriens.
Il y a peu plus d’un mois, précisément le 15 juin 2012, le Front Populaire Ivoirien vous conviait à une conférence de presse, en ces mêmes lieux, pour vous informer et attirer votre attention sur les massacres des autochtones Wê perpétrés dans l’Ouest de notre pays par les FRCI l’armée privée de M. Alassane Ouattara.
Avant la présentation des nouveaux faits, leur analyse, et les dispositions qu’exige cette situation d’une extrême gravité, il importe de rappeler dès l’abord, le contexte socio économique dramatique ivoirien que nous soulignions à notre conférence de presse du 15 juin dernier.

1. La vérité sur la réalité à l’ouest : massacrer tous les Wê et vider cette zone des planteurs ivoiriens
La mainmise des multinationales du négoce sur le cacao ivoirien, qui est l’un des fondements de la guerre faite à notre pays, passe par l’expropriation des planteurs nationaux (wê, baoulé). Cela au profit de colons étrangers burkinabé, malien plus malléables qui exerceront comme des ouvriers agricoles dans les plantations industrielles des multinationales à créer.
Ce qui se passe à l’Ouest est une terreur orchestrée par le pouvoir pour accélérer l’expropriation des paysans autochtones dont déjà des milliers d’entre eux ont été froidement exécutés ou se sont exilés. Les maîtres d’œuvre de cette sale besogne au profit du pouvoir et de la colonisation des terres de l’Ouest sont connus de l’ONUCI et des FRCI. Leur chef de file Amadé Ouremi qui a participé à la guerre pour la prise du pouvoir par Alassane Ouattara, contrôle au vu et au su des nouvelles autorités toute la région ouest, à la tête d’une armée très lourdement équipée. Ils sont au total sept chefs de guerre burkinabé portant des tenues militaires estampillées FRCI, en liaison avec des supplétifs Dozos vivant de prébendes, rançonnant les populations, s’adonnant quotidiennement à des actes de brigandages, coupures de routes, vols à mains armées, assassinats…
Le président de la République, Alassane Ouattara dont la promptitude est devenue légendaire dans la persécution, les accusations fantaisistes, extraditions et détentions extra judiciaires des pro Gbagbo, s’avoue curieusement incapable de faire la différence entre un vrai et un faux FRCI.
De même, le secrétaire général par intérim de son parti le RDR, Amadou Soumahoro qui nous a si funestement habitués à ses surenchères totalitaires avec ses discours ethnocidaires et fpicides, se mure dans un silence, satisfait certainement de pouvoir alimenter les cimetières promis aux pro Gbagbo pendant que son patron poursuit allégrement son séjour à l’étranger.
Ces aveux d’impuissance et/ou de complicité font de M. Alassane Ouattara, en plus de tous les massacres qui ont jalonné sa course au pouvoir, le coupable de tous les crimes commis contre les citoyens de tous ordres de notre pays depuis son accession au pouvoir d’Etat, dans le bain de sang que l’on sait.
Et le récent drame de Duékoué porte tout autant la marque de sa pleine et entière responsabilité.

2. Le drame de Duékoué : les faits, et les responsabilités
Dans la nuit du jeudi 19 au vendredi du 20 juillet 2012, le quartier Kokoma, sécurisé en permanence par les FRCI et les dozos a été agressé par des hommes armés non identifiés. Cela a occasionné la mort de quatre (04) personnes identifiées, dès le lever du jour, comme des membres de la communauté malinké majoritaire dans ce quartier.
Sans aucune forme de procès, des pensionnaires du camp de refugiés de Nahibly sont accusés d’être les auteurs de ces tueries. S’en suit alors une expédition punitive des FRCI et des dozos appuyés par des centaines de personnes armées (armes de guerre, armes blanches, bidons remplis d’essence, allumettes, etc.). Sur les lieux, une colonne de FRCI, de dozos encercle le camp des réfugiés, tandis qu’une autre colonne y pénètre. Le camp est mis à feu, les occupants tués à vue, ceux qui voulaient fuir sont rattrapés et exécutés soit brûlés vifs. L’on assiste alors à un véritable massacre des femmes, enfants et vieillards, jeunes gens et jeunes filles.
Cette tuerie massive commencée dès neuf (09) heures du matin, s’est poursuivie jusqu’à 16 heures sous le regard et donc la présence des autorités administratives dont le préfet Monsieur Effoli Benjamin, des agents de police et de gendarmerie médusés, écœurés, mais impuissants car dépourvus du minimum de moyens d’intervention. Pis, le détachement des forces de l’ONUCI, posté depuis toujours devant ce camp assiste impassiblement à cette barbarie digne de l’Inquisition (tribunal chargé de réprimer les hérétiques).
Le forfait accompli, les acteurs paradent dans la ville avec les armes en signe de victoire entonnant des chants guerriers et vantant leurs prouesses. A ce jour, le camp de Nahibly est détruit, incendié, ses locataires massacrés, les plus chanceux sont soit blessés, soit contraints à se cacher en brousse où des patrouilles de FRCI/dozos sont à leurs trousses.
Le bilan provisoire indique 211 morts (sources diverses concordantes), une centaine de blessés et des centaines de personnes disparues.
Suite à ce massacre à grande échelle, le Gouvernement Ouattara, dans une mise en scène ignoble et coupable parle de six (06) morts et de quelques blessés.
Il organise un reportage télévisé visant à minimiser l’ampleur du drame qu’il qualifie de difficultés humanitaires à la place de tueries massives.
Face à ces faits d’une extrême gravité, les autorités nationales et l’ONUCI complices dans le drame ivoirien, n’ont trouvé rien de mieux que de se jeter mutuellement la responsabilité dans un jeu macabre de ping pong.
Alors que le ministre délégué à la défense Paul Koffi Koffi déclarait sur les antennes de la RTI « le camp de Nahibly était gardé depuis sa création par les casques bleus de l’ONUCI », Arnauld Akodjenou le numéro 2 de l’ONUCI affirmait pour sa part que « la responsabilité primaire pour la sécurité du camp en incombait aux autorité ivoiriennes. Cela avait été arrêté lors de l’établissement du camp. A aucun moment la sécurité du camp n’a été sous la responsabilité de l’ONUCI ».
Face à la flagrance des faits qui les accablent tous, ils n’ont pas cette fois entonné en chœur leur sempiternelle litanie coup d’étatienne, mais certains thuriféraires du régime que ne visitent jamais, les scrupules, la honte, encore moins la compassion, ont trouvé là matière de dire que les réfugiés pro Gbagbo se sont auto-massacrés.
Quel délire morbide !
Ceux qui nous dirigent sont-ils encore des humains ?
Pour le Front Populaire Ivoirien aussi bien les autorités ivoiriennes que l’ONUCI sont responsables de ce drame par leur légèreté, pour ne pas dire leur connivence dans la gestion de ces évènements. Complices dans le génocide Wê de mars 2011, les FRCI et l’ONUCI le sont également à fond dans l’expropriation et les massacres des populations autochtones Wê à l’ouest du pays. Et ces forces armées coalisées doivent rendre des comptes pour crimes contre l’humanité.
De nombreux villages et campements Wê ayant été rasés, brûlés durant la guerre, et les plantations occupées par les FRCI et Dozos, les survivants ont été parqués dans le camp de Nahibly situé au milieu de nulle part entre Duékoué et Guiglo, pour être massacrés le moment venu, à l’abri de tout regard, et dans la plus grande discrétion et complicité entre les FRCI et l’ONUCI qui, pour distraire l’opinion nationale et internationale, se rejettent la faute.
Le camp de Nahibly unique refuge des populations Wê détruit, saccagé, anéanti, il ne reste plus aux Wê qu’à fuir massivement leurs terres, abandonnant ainsi l’Ouest du pays aux colons burkinabé, qui une fois bien établis, poursuivront leurs chevauchées macabres vers le sud-est du pays pour assujettir tous les autres peuples ivoiriens. Ce qui se passe à l’ouest n’est que le début, d’une colonisation totale du pays.
Cette assertion repose de manière intangible sur des faits graves qui incriminent au premier chef M. Alassane Ouattara, son régime et son Gouvernement. Relativement aux récents massacres de Duékoué, le FPI rappelle que lors de la visite d’Etat effectué à l’ouest en avril 2012, M. Alassane Ouattara avait publiquement annoncé sa ferme volonté « d’en finir avec le camp des refugiés de Nahibly ». A sa suite et prenant prétexte de l’attaque de Taï, M. Amadou Soumahoro, Secrétaire Général du RDR (parti de Alassane Ouattara) et de surcroît Ministre - Conseiller du président Ouattara avait promis : « l’Ouest sera nettoyé et aseptisé… ». Le préfet de Duékoué, représentant institutionnel du chef de l’Etat semble être soulagé par la disparition du camp des réfugiés et de ses occupants car selon lui « le site est un nid de malfrats ». Ces trois (3) déclarations sont révélatrices d’une action planifiée, de destruction du camp et de ses occupants, sinon comment comprendre que le Gouvernement n’ait jamais mis en place des mesures concrètes et efficaces pour le retour sécurisé des occupants de ce site, pourtant autochtones Wê, dans leurs villages.
Pour le FPI, le traitement infligé aux refugiés du camp de Nahibly, doit être analysé dans le même registre que les massacres de Sabra et Chatila au Liban en septembre 1982.
Voilà de quoi se rendent coupables depuis le 11 avril 2011 M. Alassane Ouattara et ses alliés de l’ONUCI, dans le génocide programmé des peuples ivoiriens.
Le Front Populaire Ivoirien, accuse de ce fait, Alassane Ouattara, président de la République, ministre de la défense, son gouvernement et l’ONUCI de génocide en Côte d’Ivoire.

3. Pour la fin des massacres et l’avènement d’un état de droit en Côte d’Ivoire : les exigences du FPI
Face à ces douloureux événements, le Front Populaire Ivoirien s’incline devant la mémoire de tous les morts, victimes de la barbarie et de l’incompétence du régime Ouattara. Il adresse ses condoléances les plus attristées à toutes les familles endeuillées et leur témoigne de sa sympathie et de son soutien. Il exprime sa compassion aux blessés à qui il souhaite un prompt rétablissement.
Le FPI condamne avec la dernière énergie les attaques meurtrières perpétrées contre les populations civiles innocentes du camp des refugiés de Nahibly.
Il s’indigne de l’attitude désinvolte et de la surprenante indifférence du Gouvernement tendant à minimiser cette tragédie qui ajoute au martyr du peuple wê déjà durement éprouvé.
Il réaffirme que le président Ouattara porte l’entière responsabilité du drame récurrent qui se déroule à l’Ouest avec le massacre ciblé et donc du génocide du peuple wê.
C’est pourquoi, le Front Populaire Ivoirien :
1- Dans l’immédiat exige :
- des sanctions contre les autorités ministérielles et administratives en charge de la sécurité et de la défense ;
- la mise en place d’une commission d’enquête crédible sur la tragédie de Duékoué;
- la démission du Gouvernement pour incompétence avérée ;
- le démantèlement de la bande à Ouremi, véritable nœud de la sécurité et de la défense ;
2- En appelle à la clairvoyance et à la haute attention du Président de la République Française, M. François Hollande, qui s’apprête à recevoir M. Alassane Ouattara, à l’Elysée pour prendre la pleine mesure de la tragédie des populations ivoiriennes et de tous les habitants de la Côte d’Ivoire du fait de l’insécurité organisée par l’armée ethnocentrique instituée par le régime Ouattara par ordonnance le 17 mars 2011.
3- Réitère son appel :
- au désarmement des ex-combattants et à l’encasernement des militaires ;
- à la démobilisation immédiate des personnes non éligibles à la fonction militaire et à la mise à la retraite de tous les « com’zones »
- au désarmement des dozos et leur retrait dans leur aire culturelle ;
- à la réhabilitation de la police et de la gendarmerie nationales dans leur mission régalienne de sécurisation du territoire national ;
- à la création d’une armée véritablement républicaine au service de toute la Nation ;
- à l’application effective de la loi sur le foncier rural de décembre 1998, résultat d’un consensus national.

La Côte d’Ivoire doit cesser d’être l’Etat de non droit qu’elle est devenue depuis le 11 avril 2011. Cela passe inévitablement par l’arrêt immédiat de tous les massacres, persécutions, extraditions, détentions extrajudiciaires, la libération de tous les détenus, à commencer par le Président Laurent Gbagbo, le retour de toutes les filles et de tous les fils de ce pays en exil pour délit d’opinion et d’appartenance politique.
La réconciliation nationale par un vrai et non un simulacre de dialogue républicain, pour la mise en œuvre d’un jeu démocratique juste, équitable et transparent sont des impératifs auxquels nul ne peut se dérober.
Tous unis nous sortirons, avec notre pays libéré de ses prédateurs de tout acabit, vainqueurs de cette douloureuse et tragique situation qui nous est imposée.

Mesdames et messieurs les journalistes, merci de votre aimable attention.



AKOUN Laurent
Secrétaire Général par intérim
 

lundi 23 juillet 2012

CÔTE D'IVOIRE : GENOCIDE WÊ A DUEKOUE , PLUS DE 200 PERSONNES MASSACREES



La ville de Duékoué a vécu une tragédie, vendredi dernier, dont le bilan s’alourdit. 
Les Frci et les dozos ont mené une attaque contre le camp de Nahibly qui, de façon officielle, abrite
5.087 déplacés. Retour sur le récit des exécutions de plus de 200 civils, selon différentes sources sur le terrain.

Comme Petit-Duékoué et Guitrozon en 2006, le camp des déplacés de Duékoué, a été la cible des forces sanguinaires du régime actuel. Les dozos et les Frci, ont incendié et exterminé les populations civiles dans un camp de déplacés situé dans la ville de Duékoué. Le bilan provisoire dépasse le seuil du tolérable en ce sens que les témoignages concordants évoquent plus de 200 civils Wê massacrés par les dozos et Frci dans le site et à travers toute la ville de Duékoué.
Des témoignages émanant de membres des organisations humanitaires ne contredisent pas le génocide perpétré contre les Wê, vendredi dernier, et qui se poursuit dans les forêts et dans la ville. «Des déplacés pris dans le camp ont été convoyés dans des camions de type Kia. Ils ne sont plus revenus, mais des rescapés soutiennent qu’ils ont été exécutés par les dozos et les Frci», confie un membre d’une organisation humanitaire qui était sur le terrain. Ce dernier qui dit être choqué par ce drame ajoute : «Les dozos et les Frci nous ont trouvés à l’hôpital pour nous empêcher de soigner les nombreux blessés. Le chiffre de 13 morts avancé est insignifiant ».
Une autre source fait état de 28 déplacés du camp qui ont été faits prisonniers par les Frci et dozos avant de libérer 12 d’entre eux. Les 16 autres ont été conduits derrière la mission catholique de Duékoué où se trouve un gros trou. «Les dozos et les Frci nous ont alignés et un à un ils fusillaient leurs proies de sorte que les corps tombent dans ce gros trou. Avant qu’on ne tire sur moi, je suis tombé dans le trou et les autres corps sont tombés sur moi. Croyant qu’on était tous morts, les dozos et les Frci se sont retirés du lieu du massacre», rapporte un rescapé, joint hier au téléphone.
On a déjà 15 morts dans ces circonstances.

DES MASSACRES SAVAMMENT ORCHESTRES

En effet, des témoins qui ont suivi le film de cet assaut génocidaire soulignent clairement que les Frci et les dozos ont encerclé le camp des déplacés avant d’y mettre le feu. Ce qui a créé une véritable panique qui a poussé beaucoup de pensionnaires à escalader la clôture.
Malheureusement, ils sont tombés dans les bras de leurs bourreaux qui les ont systé- matiquement éliminés autour du camp. Ceux qui tentaient de sortir par l’entrée principale ont été tués par balles. Un résidant de Duékoué qui est de l’ethnie Sénoufo nous a confié que ces tueries ont fait 30 morts sur place.
Contrairement à ce que les sources officielles tentent de faire croire, les tueries massives n’ont pas uniquement visé le camp des déplacés. Mais toute la ville et particulièrement les quartiers
habités par les populations autochtones Wê. «Le père de ma copine m’a appelé de la
forêt où il s’est réfugié le jour des évènements et m’a dit que la nouvelle n’est pas
bonne parce que ma camarade a été tuée à la machette dans la ville. Je lui ai conseillé de rester en brousse parce que la situation était toujours dangereuse pour les autochtones», témoigne,
pour sa part, un soldat Frci qui, se trouvait hors de la ville au moment des évènements et qui a du mal à contenir sa colère après l’assassinat de sa dulcinée par ses frères d’arme. Toujours dans la ville, les populations traquées ont été exécutées et jetées dans des puits par les dozos et les Frci.
Comme c’est le cas de ce puits non loin du camp incendié où la Croix Rouge s’attelait encore, hier
Dimanche, à repêcher 7 corps sans vie. Déjà la veille, 63 corps avaient déjà été retrouvés dans un autre trou à l’orée du site détruit. «Nous sommes toujours à la recherche des corps. Parce que ceux qui ont tué ont eux-mêmes emporté des corps», indique une source proche de la Croix Rouge. Une autre source ajoute que des corps ont été cachés dans la forêt qui jouxte le camp incendié.
«Nous avons perdu 3 personnes dans ces circonstances et nous n’avons trouvé que le corps d’un seul. On ne peut pas avoir accès à la forêt où sont disséminés les dozos et les Frci pour le malheur des déplacés qui y ont trouvé refuge. En plus, de nombreux blessés pourraient trouver la mort dans cette brousse», déclare un habitant joint dans la ville. «J’ai passé la nuit de samedi à dimanche
au chevet de mes parents blessés à l’hôpital central de Duékoué. Très tard dans la nuit, un travailleur de la Croix Rouge a déclaré au corps médical que le bilan provisoire des tués s’élevait à
100 morts. Mais, un responsable de la cellule des populations Wê qui dresse les statistiques des blessés et des morts lui a rétorqué que le bilan provisoire était de 206 morts», révèle une dame autochtone interrogée hier.

Benjamin Koré et Félix Téha Dessrait
(Source : Notre Voie n° 4188 du lundi 23 juillet 2012)

CÔTE D'IVOIRE : DUEKOUE / INCENDIE ET MASSACRE AU CAMP DES DÉPLACÉS WÊ...QUE JUSTICE SOIT JUSTE RENDUE ...ENFIN !!!



" Le camp de déplacés regorgeait de bandits, de brigands, de miliciens qui sont armes…armes d’armes de guerre...Nous avons trouvé sur ce site deux(2) Kalaches, deux(2) pistolets automatiques et... aujourd'hui un(1) RPG 7...les bandits ont fui au moment de l'incendie..." 
Dixit le général de division Soumaila Bakayoko d'Etat-major de l’armée de Ouattara (sur RTI1 le 22 juillet 2012).

1- Etes-vous entrain de justifier le fait qu’une communauté se fasse justice en massacrant une autre communauté parce qu’un des leurs a subi un braquage fusse-t-il sanglant au mépris des lois ?
2- N’est-ce pas étonnant que vous, à qui la responsabilité de débusquer des miliciens, but de l’invasion de l’Ouest par votre Coalition ONUCI-FRCI (et supplétifs miliciens burkinabés et chasseurs traditionnels dozos) saviez qu’il y avait des bandes armées dans les camps sans y êtes intervenu auparavant ?
3- Comment savez-vous que les « bandits « ont réussi à fuir pendant l’incendie ?
4- Devrions nous comprendre mon général Soumaila Bakayoko …que vous venez là de nous « livrer » par avance les « justificatifs » de vos intentions et basses actions à venir : Chasse à l’homme et patrouilles de la terreur et/ou de la mort dans la ville de Duekoue … ?

Mon général ce que nous demandons c’est que les responsables de cet énième massacre sur ce peuple WÊ ne reste pas impuni …Que les coupables répondent de leurs actes …enfin …
Sachez que rien ne pourrait justifier de tels ignominies sur 4000 innocents autochtones devenus « apatrides » sur leur propre terre, même pas l’annonce de la découverte d’un Char Amphibie dans ce camp qui du reste était sous protection et surveillance Onusienne…
……………………………………………………………………………………………
Que disent le HCR, le CICR, Human Right Watch, le CDVR de Konan Banny, le ministre des droits de l’homme du gouvernement Ouattara et tous les défenseurs des droits de l’homme en Côte d’ivoire et à travers le monde ?
……………………………………………………………………………………………

Ogbawoli

samedi 21 juillet 2012

CÔTE D'IVOIRE : DUEKOUE, ENCORE DES MORTS ET UN CAMPS DE 4000 RÉFUGIÉS WÊ (GUERE) SOUS PROTECTION ONUSIENNE DÉTRUIT







Le vendredi 20 Juillet 2012 fut encore une journée noire pour la ville de Duékoué .
Peinant à finir le deuil de plus de 1500 (800 officiellement) de ses fils et filles massacrés en la seule journée du 29 mars 2011 pendant la crise postélectorale ayant fait officiellement 3000 morts , Duékoué se voit forcé ce jour du 20 juillet 2012 à encore occuper tristement une "place de choix" dans l'actualité ivoirienne voire mondiale...

I-LES FAITS

Nous vous soumettons les faits tels que rapportés par la quasi-totalité de la presse étrangère Francophone avec le Nouvel Observateur dont nous vous livrons ici quelques morceaux choisis de son article à propos posté sur son site en ligne http://tempsreel.nouvelobs.com/ le 20-07-2012 à 19h03 et mis à jour à 22h55 :

Titre de l'article : Côte d'Ivoire: de nouvelles violences dans l'ouest font 13 morts

Morceaux choisis :

-Au moins 13 personnes ont été tuées dans des violences survenues vendredi dans la ville de Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, et dans un camp de déplacés voisin gardé par l'ONU, a-t-on appris vendredi de sources locales.

- "J'ai compté au moins neuf morts dans le camp de déplacés, la plupart étaient de jeunes hommes", a déclaré à l'AFP un habitant, joint au téléphone depuis Abidjan. Ce bilan a été confirmé par un membre d'une ONG locale et un journaliste local.

- Censé être protégé par l'ONU, le camp de déplacés de Niambly, voisin de Duékoué et abritant surtout des autochtones d'ethnie guéré, a été attaqué vendredi par des jeunes en représailles à la mort de quatre personnes, tuées durant la nuit par des inconnus à Kôkôma, un quartier de Duékoué peuplé principalement de Malinké (originaires du nord du pays).

- Ces violences, qui auraient été provoquées par un braquage meurtrier, ont aussi fait "plusieurs dizaines de blessés", "par balles et armes blanches", selon des sources médicales.

- Le camp, abritant plus de 4.000 personnes réfugiées à la suite de la crise, était sous la protection d'un contingent de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).

-"Je n'arrive pas à comprendre ce qui a pu se passer pour que l'ONU n'ait pas réussi à maintenir (à l'extérieur, ndlr) la foule venue se venger", a confié le père Cyprien Ahouret, curé de la mission catholique de Duékoué. Il a regretté qu'un "braquage" ait mené à ce drame: "ici, lorsqu'il y a une crise, les ethnies se l'approprient".

-Selon plusieurs sources, les jeunes qui ont attaqué le camp étaient accompagnés de militaires ivoiriens des Forces républicaines (FRCI) et de "dozos", chasseurs traditionnels servant de supplétifs à ces forces de sécurité.

-"Nombreux blessés par balles et armes blanches"

-"Ils sont allés au camp, en ont d'abord détruit l'entrée, puis ils ont incendié le camp", a affirmé une source sécuritaire occidentale.

-"Plusieurs dizaines de personnes blessées" ont été accueillies à l'hôpital de Duékoué, a relaté un membre du personnel. Une autre source hospitalière a évoqué "de nombreux blessés par balles et armes blanches".

-Dans un communiqué publié par leur ambassade à Abidjan, les Etats-Unis ont condamné "fermement" ces violences et demandé "instamment" au gouvernement ivoirien et à l'Onuci de "prendre les mesures immédiates pour assurer la protection des civils dans la région".
Ils ont réclamé "l'ouverture immédiate d'une enquête" et que les responsables des violences soient "obligés de rendre compte".

-Les Malinké sont considérés comme des soutiens du président Alassane Ouattara, tandis que les Guéré sont vus comme favorables à l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo, son rival de la crise de 2010-2011.

Pour lire l'article complet du Nouvel observateur suivre le lien suivant :
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120720.AFP3459/cote-d-ivoire-de-nouvelles-violences-dans-l-ouest-font-13-morts.html

II-QUESTIONS

A la lumière de l'article il y a des interrogations dont principalement celles-ci après :
L'article qui reprend un large extrait d'une dépêche d'AFP ,
- reconnait qu’a la suite de la crise postélectorale, des guérés sont refugies sur leur propre terre sans toutefois dire ce qu’il en est de leur village...chacun en disposant en Côte d'ivoire...
- reconnait que l’attaque a été planifiée puisqu’il parle de "représailles " donc vengeance.
- reconnait que les populations du quartier Kôkôma se sont fait escorter par des FRCI censés être l’armée nationale de Côte d'Ivoire et donc apporter son soutien et sa protection à toutes les communautés
- reconnait que l’ONUCI qui assure la sécurité du camp a failli, favorisant ainsi la destruction de ce camp
- reconnait que les "dozos", chasseurs traditionnels pro Ouattara servent de supplétif aux FRCI
- reconnait que ces "dozos", chasseurs traditionnels pro Ouattara servant de supplétif aux FRCI donc milice pro Ouattara ont participé en toute impunité à ce drame.

Que disent le HCR, le CICR, Human Right Watch, le CDVR de Konan Banny, le ministre des droits de l’homme du gouvernement Ouattara et tous les défenseurs des droits de l’homme à travers le monde ?

Viendra t-on nous dire :

1- Que les FRCI ont agi en légitime défense face a des populations désargentées refugiées et réduite à la mendicité sur leur propre terre occupées par des milices burkinabés et dozos ?

2-Que dans cette Côte d'Ivoire qu'on dit "état de droit», qu'une communauté parce que soutenant le pouvoir en place et/ou ayant la majorité de ses fils dans l'armée nationale peut s'ériger en justicier au mépris de la loi et des droits humanitaires ?...Encore qu'aucune enquête n'a été diligentée établissant de façon formelle la culpabilité de tous les 4000 habitants de ce camps de réfugiés dans le braquage sanglant ayant servi de prétexte à ce énième massacre de Wê ?...

Ogbawoli

dimanche 15 juillet 2012

CÔTE D'IVOIRE : LOI SUR LE FONCIER RURAL, LES RAISONS OFFICIEUSES DE SA MODIFICATION PAR OUATTARA...


Ce processus qu'on sentait venir depuis, s'est enclenché le lundi 25 juin 2012 à Yamoussoukro par un séminaire gouvernemental sur la question.

Les objectifs officieux et véritables de la modification de la loi sont :

1-Légalisation du plan d'invasion et d'expropriation des terres concocté par les nébuleuses (sociétés internationales) qui opèrent dans le Cacao et le Café.

2-La Création de pôles d'attractions de colons burkinabè , Maliens etc. qui serviront de réservoir de main-d'œuvre pour le besoin de ces nébuleuses pour leurs plantations industrielles à venir de cacao et de café ...

3- Changer en sa faveur (besoin électoral) la physionomie démographique des régions jugées hostiles

Même si cela avait été revendiqué par le tandem Ouattara-Soro depuis Marcoussis donc prévu depuis longtemps , il y a quand même lieu de se demander pourquoi maintenant ? Pourquoi au moment où :

1- La plus part des paysans des zones Ouest ayant fui pour sauver leur vie durant la crise post-électorale sont encore empêchés de retourner dans leurs plantations respectives au vu et au su de tous par certains allochtones en armes ?

2-L'Ouest est en proie à un "grave" problème sécuritaire que peine à maîtriser la coalition FRCI - ONUCI qui y a pourtant déployé un impressionnant dispositif ?

3-De plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les expropriations dont sont victimes les populations autochtones de l'Ouest (Wê, Wobe ) au profit de colons burkinabè par des bandes armées connues du pouvoir telle celle de Amade Ourémi établie au mont Péko sans qu'une solution n'y soit encore apportée ?

Deux raisons sont à retenir :

1- Sentant venir des sons discordants de chez son allies PDCI, le pouvoir d'Abidjan veut aller vite, profiter de l'occupation actuelle de la zone Ouest par son armée, pour éviter de probables surprises de dernières minutes.

2- Les alliés de l'ombre deviendraient impatients et un signal fort comme gage de bonne foi et/ou en contrepartie de leurs précieuses "aides" apportées depuis 2002 (suivez mon regard) urgerait...

Pour rappel la loi actuellement en vigueurs sur le foncier rural est la suivante : Loi n° 98-750 du 23 décembre 1998 modifiée par la loi du 28 juillet 2004...


Cliquer sur le lien suivant pour le lire en integralite .....

http://www.droit-afrique.com/images/textes/Cote_Ivoire/RCI%20-%20Domaine%20foncier%20rural.pdf

Ogbawoli 

vendredi 6 juillet 2012

NOTIONS SUR LE CACAO & LES PRINCIPAUX FABRICANTS ET DISTRIBUTEURS DE PRODUITS DERIVES DU CACAO...



Le cacaoyer est un arbre de petite taille qui aime les régions très chaudes, hulides et ombragées. Les fleurs, petites et peu nombreuses, s’ouvrent directement sur le tronc ou les grosses branches. Le fruit est une grosse drupe, qui contient des graines réniformes (fèves) empaquetées dans une pulpe un peu sucrée et comestible.

Il existe plusieurs variétés de cacaoyers dont les fèves seront sélectionnées par les chocolatiers pour leurs qualités gustatives variables suivant la variété et le lieu de production. Pendant longtemps, l'origine des cacaoyers est restée une énigme tellement les cacaoyers semblaient différents au sein même d'une espèce. Seule la recherche génétique a permis de résoudre le problème et de classifier les différentes variétés. Les principales variétés de cacaoyer sont :

1-Les forasteros

80-90 % de la production mondiale.
Origine : Amazonie. Fruits à cabosse jaune et à amande pourpre-violette.
Le plus répandu et le plus rustique, ses fèves donnent un goût amer et des notes acides.
Cultivé en Afrique occidentale, Brésil et Équateur.

2-Les criollos

1-5 % de la production mondiale.
Origine : Venezuela. Fruits à cabosse verte ou rouge et amande blanche.
Le plus fragile, il donne aussi les cacaos les plus fins et aromatiques, doux et légèrement amers.
Cultivé en Amérique latine (Caraïbes, Mexique, Venezuela, Colombie)

3-Les trinitarios

10-20 % de la production mondiale
c'est un hybride issu du croisement des deux variétés précédentes. Il est apparu au XVIIIe siècle sur l'île Trinité.
il combine la rusticité des premiers et des arômes fins mais moins intenses des seconds.
Cultivé en Amérique hispanophone, Mexique, Amérique centrale, Trinidad, Colombie, Venezuela, Équateur, en Afrique surtout au Cameroun, en Asie.

4-Le nacional

En Équateur, un type local de forastero, le nacional, commence à être cultivé à grande échelle au début du XIXe siècle. Réputé rivaliser en goût avec un criollo.

Le cacaoyer donne des fruits, les cabosses. A l’intérieur se trouvent les fèves de cacao avec lesquelles on fabrique le cacao et le chocolat.

COMMERCE INTERNATIONAL

PAYS PRODUCTEURS DE CACAO

Aujourd’hui, et ce depuis la fin du 19ème siècle, le cacao provient principalement de l’Afrique de l’Ouest qui produit 70 % de la production mondiale. Dans cette région, 11 millions de personnes travaillent dans le secteur du cacao, 90% d’entres elles étant de petits producteurs. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao. Au Ghana, deuxième producteur mondial, le cacao rapporte 80 % des devises et fait de ce pays l’un des Etats les moins défavorisés d’Afrique. Les autres pays producteurs sont l’Indonésie, le Nigeria, le Brésil, le Cameroun, l’Equateur, la Malaisie, la République Dominicaine, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Mexique.

PAYS CONSOMMATEURS

Si le cacao est produit dans les pays en développement, il est essentiellement consommé en Europe, en Amérique du Nord, au Japon et à Singapour. Le cacao d’Amérique latine est exporté principalement aux Etats-Unis, alors que celui produit en Afrique de l'Ouest est commercialisé en Europe. L'Indonésie, la Malaisie et l’Equateur vendent l’essentiel de leur récolte au Japon et à Singapour.

DU CACAO AU CHOCOLAT

Un petit nombre de multinationales contrôlent la transformation et la confection du chocolat dans le monde.

Les principaux fabricants et distributeurs de produits dérivés du cacao pour la confiserie et l'industrie alimentaire sont:
Cargill (Etats-Unis), Archer Daniels Midland (Etats-Unis) et Barry Callebaut (Suisse). Cette dernière société possède plus de la moitié des parts de marché (51 %). Au niveau de l'industrie alimentaire, les grandes firmes contrôlant la distribution des principales marques de chocolat sont Nestlé (Suisse), Mars (Angleterre), Hershey Foods (Etats-Unis), Kraft Jacobs Suchard (Suisse) et Cadburys (GB). Dans le secteur des chocolats fins de haute qualité ou de qualité prestige, les compagnies les plus importantes sont Lindt (Suisse), Nestlé, Peter's Chocolate Company (Suisse) et Valrhona (France).



Ogbawoli