Tension à Yopougon
Hier (Jeudi 9 août ndlr), dans la commune de Yopougon, des tirs ont été entendus dans plusieurs quartiers, avons-nous appris. Selon Soir Info, c’est à Sideci, Niangon Nord et au corridor de Gesco que cela s’est produit. Ces tirs sont l’œuvre des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) pendant leur opération de ratissage, précise t-il. Elles ont, au cours de cette opération, arrêté 43 personnes dont le Secrétaire général de la mairie, a affirmé un officier supérieur. Effectivement, Le Patriote parle d’une vaste opération menée par des FRCI qui avaient été alertées de la présence d’hommes en armes à Yopougon. Les investigations ont permis de mettre la main sur plusieurs armes de guerre et procéder à des arrestations. Au regard de cette situation, ce journal écrit que le gouvernement doit prendre ses responsabilités. Pour lui, il doit aller au-delà de la fermeté affichée pour faire preuve de rigueur et de vigilance. Parmi les responsables des attaques, Le Nouveau Réveil relève que « des barons du FPI sont cités ». Il note que hormis Mady Bouabré qui serait de connexion avec les assaillants, d’autres cadres de ce parti, en exil et en Cote d’Ivoire, étaient de connivence avec eux. Or dans Le Nouveau Courrier, Doumbia, un élément de Koné Zakaria, commandant de la police militaire, a révélé que les auteurs des attaques sont des supplétifs des FRCI. « Depuis longtemps, on savait que tout ça allait arriver. Les petits ne sont pas contents et les chefs le savent. Si quelqu’un vous dit que c’est quelqu’un d’autre, il ment. Ce sont nos petits-là. »
Crimes post-électoraux : Rapports d’enquêtes contestés
L’Inter fait savoir qu’un journal américain a fait des révélations qui créent la polémique autour du rapport de la Commission nationale d’enquêtes sur la crise post-électorale. Il avance que deux opinions s’affrontent : celle de Human Rigth Watch qui demande que pour plus de crédibilité le rapport soit publié intégralement et celle du gouvernement ivoirien, à travers le ministre des droits de l’homme, qui a indiqué qu’il sera publié en partie. « Nous devons prendre en compte la sécurité des témoins. Ce ne sera pas une bonne chose de les exposer à des représailles », a dit le ministre. Aujourd’hui écrit que « Ouattara s’offre un rapport complaisant » avec 1009 cas d’exactions attribués au ex-FDS de Gbagbo et 727 aux FRCI. Pour lui ce chiffre donné aux FRCI « est loin de la réalité parce qu’il ne prend pas en compte les 100 autres personnes massacrées à Duékoué-carrefour le 28 mars 2011 ». Notre Voie s’est inscrit dans la même logique notant que la Commission d’enquête était aux ordres de Ouattara et a produit un rapport partisan
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Rapports de la Côte d’Ivoire avec l’extérieur
Nord-Sud Quotidien informe qu’il y aura une chaude explication entre le président ghanéen et le président Ouattara aujourd’hui, au Ghana, sur le fait que ce pays constituerait une base arrière des assaillants. Etant donné que les autorités ivoiriennes ont affirmé que l’attaque récente du camp militaire d’Akouédo a été menée à partir du Ghana. Ce en quoi les Ghanéens ne se reconnaissent pas. D’ailleurs, selon Notre Voie, qui croit savoir de quoi le président Ouattara a parlé avec son homologue ghanéen lorsqu’il l’a appelé au téléphone, « le Ghana a dit non à Ouattara » devant sa volonté de voir les mandats d’arrêt lancés contre le pouvoir ivoirien à l’encontre des pro-Gbagbo être exécutés. Aujourd’huilivre que des occidentaux haussent le ton contre Ouattara au sujet des exécutions sommaires. Il rapporte que les ambassadeurs des Etats-Unis, d’Angleterre, d’Afrique du Sud, de Suisse, d’Italie et du Canada en Côte d’Ivoire se sont rendus à Duékoué pour s’enquérir de la situation sécuritaire. Après cette visite, un des diplomates a déclaré, dit-il, « le gouvernement doit d’urgence prendre en charge l’ensemble de ces problèmes. Il faut que les exactions et exécutions sommaires cessent dès maintenant ». Dans la mêlée, Le Quotidien d’Abidjan révèle que la Banque Africaine de Développement (BAD) a donné « un camouflet au régime » ivoirien. Alors que le président Ouattara pense voir la Banque revenir à Abidjan, les dirigeants de la BAD « lui ont signifié que cela n’est pas possible avant trois ans ».
CÉSAR DJEDJE MEL
(Source: linfodrome.com)