mardi 14 août 2012

Un poste de l’armée attaqué, les assaillants « progressent »


Un commando armé a attaqué lundi le poste militaire de Pekambly, localité située à proximité des villes de Toulepleu et de Bloléquin (ouest), dans la zone frontalière ivoiro-libérienne, rapportent des médias.
"Un poste des Forces républicaines (Frci, armée) près de la frontière avec le Liberia a été attaqué", a déclaré à l’AFP une source proche de l’état-major, sans plus de précision.
Selon des sources concordantes, les combats ont commencé dans la matinée et se sont poursuivis dans l’après-midi, amenant des habitants à fuir la zone. Les assaillants "progressent, donc les gens fuient les villages", a raconté un habitant en milieu d’après-midi, tandis qu’un autre évoquait "d’intenses combats". "Il y a des combats entreToulépleu et la frontière, j’ai fui la ville", a indiqué une résidente.
"Nous avons entendu des tirs intenses ce matin à la frontière, c’était si fort que ça nous a fait peur", a dit Alfred Tarleh, vivant dans la proche localité libérienne de Biayee, joint depuis Monrovia. "Les +rebelles+ ont franchi la frontière pour passer en Côte d’Ivoire", a-t-il affirmé.
Robert Cole, de Biayee lui aussi, a décrit des combattants en civil, affirmant qu’"au moins dix d’entre eux se trouvent à la frontière". Selon un témoin, des forces libériennes se sont dirigées vers la frontière après l’attaque.
Des témoins cités par l’Agence Xinhua ont aperçu dans la mi-journée des renforts de militaires des FRCI et des Casques bleus de l’Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) se dirigeant vers Pekambly.
Aucun bilan n’était disponible dans l’immédiat, ni aucune information sur l’identité des auteurs de l’attaque.
L`attaque de ce poste militaire situé dans la zone frontalière ouest du pays intervient après plusieurs autres perpétrées notamment contre des bases militaires à Yopougon (ouest d`Abidjan), Abengourou (est, 250 Kms d`Abidjan) et Akouédo (est d`Abidjan) faisant au total 11 morts parmi les soldats.
Face à ces attaques successives, l’armée en alerte s’est déployée à Abidjan et dans plusieurs villes du pays dans le but de débusquer les assaillants et d’assurer la sécurité des populations.
Le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a annoncé l’interpellation de « plusieurs suspects », tout en accusant des pro-Gbagbo d’être responsables des attaques meurtrières.
Plusieurs formations politiques, dont le Rassemblement des républicains (Rdr, parti du président Alassane Ouattara) et le Front populaire ivoirien (Fpi, parti de l’ex-président Laurent Gbagbo) ont condamné ces attaquesciblées et demandé que leurs auteurs soient retrouvés et sanctionnés. 

(AfriScoop & AFP & Xinhua).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire