samedi 18 août 2012

Le siège du FPI attaqué à Abidjan, deux blessés

Laurent GBAGBO


Le siège du parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a été attaqué samedi à Abidjan par des inconnus, qui ont fait deux blessés. Une voiture incendiée brûlait devant l'entrée du siège, situé dans le quartier chic de Cocody (nord).

Le siège du parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a été attaqué samedi à Abidjan par des inconnus, qui ont fait deux blessés. Une voiture incendiée brûlait devant l'entrée du siège, situé dans le quartier chic de Cocody (nord).

L'intérieur a été saccagé, des documents traînaient par terre. Deux personnes ont été légèrement blessées par les assaillants qui, selon des membres de la jeunesse du FPI qui tenaient une réunion sur place, étaient armés notamment de machettes et de fusils de chasse.

Deux personnes sur place ont été légèrement blessées, l'une à la tête et l'autre à la joue, par les assaillants qui sont arrivés au moment où des membres de la jeunesse du FPI tenaient une réunion.

"Nous étions en réunion, nous étions au nombre de dix. Venues à bord d'un mini-car, des personnes non identifiées, armées de gourdins, de machettes et de fusils de chasse, ont fait irruption dans les locaux", a déclaré à l'AFP un membre de la section jeunesse du FPI, Jean-Luc Ouallo. "Les agresseurs parlent tous dioula" (langue de ressortissants du Nord ivoirien, très largement parlée dans le pays), a-t-il affirmé. "Un autre jeune du FPI a raconté que les assaillants sont arrivés peu avant 12H00 (locales et GMT) et ont dit aux jeunes: sortez, sortez, sinon on brûle tout. Certains se sont alors réfugiés dans les toilettes", a-t-il précisé.

Plusieurs policiers et gendarmes se sont rendus sur place après l'attaque. Elle survient en plein regain de tension dans le pays, après deux semaines au cours desquelles les Forces républicaines (FRCI), l'armée ivoirienne, ont essuyé des assauts en série à Abidjan, dans ses environs et dans l'Ouest, y perdant dix hommes.

Jeudi à Dabou, à environ 50 km à l'ouest d'Abidjan, les assaillants ont visé le camp FRCI, les bases de la police et de la gendarmerie, tué trois civils et ouvert la prison d'où se sont évadés des dizaines de détenus.

Le Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou a appelé les auteurs de ces attaques à déposer les armes pour ne pas empêcher le renouveau ivoirien, plus d'un an après la fin d'une crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) aux quelque 3.000 morts. Il a appelé au dialogue et annoncé la prochaine organisation de missions d'écoute et de sensibilisation dans le pays.
 
AFP

(source :Jeune Afrique, 18 août 2012) 

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