mercredi 10 août 2011

Côte d’Ivoire : Affi N’Guessan et Michel Gbagbo inculpés


Onze personnes proches de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, détenues dans les prisons de Bouna et Katiola, parmi lesquelles le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan et Michel Gbagbo, l’un des fils de l’ex-président, ont été inculpés par le parquet d’Abidjan, rapportent des médias.

L’ancien premier ministre et président du Front populaire ivoirien (FPI, parti fondé par M. Gbagbo), Pascal Affi N’Guessan, le fils de Laurent Gbagbo, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, cinq personnes en résidence surveillée avec eux à Bouna (nord-est) ainsi que cinq personnes assignées à résidence à Katiola (centre) ont été inculpés, a déclaré Noël Djè, porte-parole par intérim du parquet d’Abidjan, cité par L’Afp.
Alors qu’il s’apprêtait à s’adresser à la presse, le 22 avril dernier, pour donner l’avis de son parti sur des points de l’actualité politique du pays, depuis l’hôtel La nouvelle pergola à Abidjan, où il s’était réfugié avec d’autres personnalités de son camp après la chute de Laurent Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan a été arrêté par les Forces d’Alassane Ouattara et conduit manu militari au Golf Hôtel avant d’être transféré dans la prison de Bouna dans le nord, où il est encore détenu.
Plusieurs organisations non gouvernementales ont dénoncé le caractère arbitraire et illégal des détentions de M. Gbagbo et ses proches. Une vidéo circulant sur le net révèle les traitements humiliants que subissent les prisonniers politiques dans les prisons du nord, notamment à Bouna où sont incarcérés Michel Gbagbo et Affi N’Guessan.
Ces pro-Gbagbo ont été inculpés le 5 août 2011, la veille du discours du président Ouattara pour le 51ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, où il tendait la main aux responsables du FPI et de LMP, l’ex-majorité présidentielle.
Des proches du système Gbagbo estiment que ces inculpations en cours dissuadent certains cadres qui ont fui lors de la crise de rentrer dans leur pays.
« Nous voulons bien croire à la volonté de réconciliation du président Ouattara. Mais nous disons que la lecture est assez difficile à faire quand on compare ce qu’il a dit avec ce qui se passe dans la réalité. (…) Pour la réconciliation réelle, il ne faut pas faire la politique de l’autruche », a réagi, Koné Katinan Justin, porte-parole du président Laurent Gbagbo sur la chaine de télévision Africa 24.

 
Nathalie MARONE  , 10 août 2011  
AfriSCOOP

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