L’appellation « Pays des droits de l’homme » dont on labélise la France en raison des philosophes du siècle des Lumières et de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 n’a jamais été, hélas, qu’un simple vœu pieu.
La révolution française est bien loin ! Car si l’on observe le comportement de la France en Afrique – francophone s’entend – depuis ces deux derniers siècles, il y a de quoi être épouvanté ! Tant le pays des « Droits de l’homme » est le pays occidental le plus mafieux. Un pays dont les crimes de ses dirigeants sont perpétrés au fil du temps sans qu’aucun œil n’ose ciller et dans la plus grande impunité.
De la traite négrière jusqu’à la coopération, en passant par l’esclavage régi par le Code noir de Louis XIV, la colonisation marquée par le Code de l’indigénat et le travail forcé, la France est restée égale à elle-même. Pire, il se dégage une scandaleuse constante.
Nos Etats postcoloniaux demeurent marqués jusqu’aujourd’hui par des exactions, tueries et autres atteintes graves aux droits de la personne humaine perpétrés par un pays qui se prétend patrie de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Nous endurons encore les conséquences de ces actes odieux dont les effets psychologiques, économiques, culturels, politiques pèsent encore lourdement sur notre destin. Jugez-en vous-mêmes :
1- Décembre 1944 : Massacre du camp de Thiaroye (Sénégal)
L’administration coloniale réprime brutalement et férocement une mutinerie de soldats noirs qui manifestaient pacifiquement pour réclamer leurs arriérées de soldes. Bilan : 380 « mutins » froidement abattus.
2- Mai 1945 à Sétif (Algérie)
La police coloniale ouvre le feu sur des manifestants qui réclamaient l’indépendance de l’Algérie et la libération de Messali Hadj, chef du parti populaire Algérien (PPA). Bilan : plusieurs milliers d’algériens abattus.
3- De mars 1947 en décembre 1948 à Madagascar
Répression brutale d’une manifestation pour l’indépendance. Bilan : 80 000 morts, villages saccagés et incendiés.
4- De 1954 en 1960 en Algérie
Prétextant de l’insurrection algérienne, sous la conduite du Front de libération Nationale (FLN), l’occupation française massacre environ un million d’Algériens.
5- De 1945-1971 : Massacre au Cameroun
En pays Bamiléké, la boucherie fait environ 400.000 morts. Des villages rasés au napalm.
6. 1967 : La guerre civile du Biafra (Nigeria)
Pour se voir céder les droits exclusifs d’exploration et d’extraction du pétrole, de l’or, de la colombite, de l’étain, de l’uranium et de charbon dans la province du Biafra, la France suscite une effroyable guerre civile menée par Odumegwu Ojukwu. Bilan : environ un million de morts.
7- 1994 : Le génocide rwandais
La France arme et entraine la milice extrémiste Hutu « Interahamwes » qui a massacré environ 800 000 Tutsis au Rwanda.
8- Le 19 septembre 2002 en Côte d’Ivoire
La France organise et entretien une bande armée en Côte d’Ivoire pour renverser le régime de Laurent Gbagbo. Bilan : des milliers de morts. Puis, en 2004, les militaires français tirent sur une de manifestants ivoiriens désarmés. Bilan : 57 morts et 2200 blessés.
9- Les coups d’Etat de la France en Afrique
- Le renversement et l’assassinat, en janvier 1963, du premier président de la République du Togo, Sylanus Olympio.
- Le 18 février 1964, la France vole au secours de Léon M’ba déposé par des officiers progressistes de l’armée gabonaise. Il est réinstallé au pouvoir par des para-commandos.
- En janvier 1977 au Bénin, échec d’une tentative de coup d’état, menée par des mercenaires conduits par le tristement célèbre mercenaire de l’Elysée, Bob Denard.
- Le 21 septembre 1979, la France lance l’opération dite Barracuda pour installer David Dacko au pouvoir à Bangui, en remplacement de l’empereur Bokassa, devenu encombrant et surtout embarrassant avec ses histoires de diamants offerts à son « cher parent » Giscard d’Estaing.
- Le 11 avril 2011, l’armée française capture avec une rare violence le Président Laurent Gbagbo et le fait remplacer par un Gouverneur local. Bilan : des milliers de morts.
Comme on le voit clairement, la France est un vrai empire colonial dont les méthodes n’ont pas variées. Ce qui montre combien nos indépendants n’ont été qu’une sinistrissime continuation de la tragédie africaine. En effet les pays africains, ex-colonies françaises, sont les parties du monde les plus durement touchées par la pauvreté, la maladie et l’ignorance. Ce sont en outre les régions les plus endettées, sans que l’on puisse dire à quoi ont servi les sommes colossales « offertes » par la France généreuse. En fait, nous sommes délibérément affamés, et notre dignité piétinée, par une France toujours plus insatiable, par l’intermédiaire des régimes qu’elle installe à tour de bras. Ce sont des gens avides, assoiffés de gloire.
Il faut le dire tout net. La France se moque du monde entier, et manipule l’opinion internationale. L’Union Européenne, l'ONU et à l'Union Africaine ? Tous ces groupements transnationaux sont à la solde du pétrole et autres richesses minières de l'Afrique. Un pillage finement orchestré, et complètement banalisé dans leur différente opinion publique.
La défense de la démocratie ? Quelle comédie sinistre et honteuse quand on se rappelle le discours de la Baule. En effet, ce discours de Mitterrand était rempli d’espoirs nouveaux pour le continent noir. Mais en temps, la France de Mitterrand ne s’embarrassa de fioritures pour sauver ses « amis », faisant ainsi le choix des compromissions mafieuses qui meurtrissent encore aujourd’hui le continent africain. Il ne resta plus à Jacques Chirac que de tuer tout espoir de renouveau en Afrique. En 1987 à Dakar alors qu’il était premier ministre, Jacques Chirac annonça qu’il préfère « le parti unique multitendanciel ». Une notion brumeuse, certainement pour les attardés que nous sommes. A Abidjan en 1990, Jacques Chirac, avec tout le sérieux qu’on lui connaît quand il s’agit de l’Afrique nous lança que « le multipartisme est un luxe que les pays en développement n’ont pas les moyens de s’offrir. » Avec Nicolas Sarkozy et ses expéditions guerrières, le cynisme est des plus époustouflants… Pour lui, l'Afrique n’est pas entrée dans l'Histoire (sic). Entendu qu’entrer dans l’Histoire c’est perpétuer la barbarie séculaire qui remonte à l’invasion de l’Afrique et à l’esclavage ; c’est installer sur le continent des criminels sur fond de fleuves de sang humain parce que sa survie en dépend, et parce qu’elle pense que c’est la seule méthode qui vaille.
Il a eu trop tôt raison Georges Clémenceau quand il disait : « Une goutte de pétrole vaut bien une goutte de sang. » C’est l’Afrique qui a fait la France au prix de son sang. Ainsi écraser les démocraties en pillant, tuant et violant est donc tout à fait légitime pour la France. Quiconque aspire à devenir « Gouverneur délégué » de la France dans son pays ne peut manifestement y parvenir sans l’onction et la bénédiction de l’Etat français. De même, quiconque de ces « Gouverneurs délégués » en place ne se plie pas aux règles du Pacte colonial de la françafrique est débarqué, arrêté au mépris de la moindre loi, quand il n’est pas tout simplement assassiné, et remplacé par un autre postulant.
Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002 ne se serait jamais produit si la France n’était pas au centre de cette barbarie. C’est à un véritable déni de démocratie, et donc de progrès que s’est livrée la France. Qui ne peut concevoir ses rapports avec ses ex-colonies que sous la forme de telles inhumanités. Il apparaît en effet que les actions de Sarkozy tout comme celles de ses prédécesseurs, fossilisées de façon héréditaire, aient consisté à systématiquement bafouer toute possibilité d’affirmation des droits de l’Homme en Afrique et à y semer, non pas ces valeurs universelles de démocraties qui élèvent l’Homme et le libèrent, mais celles qui l’animalisent et qui s’interposent entre les Africains et leurs libertés.
Nous devons sortir du supplice infernal qui nous lie à la France coloniale. L’Afrique n’a pas besoin ni de l’aide de la France , ni de son omniprésence. La prétendue générosité de la France est une aide empoisonnée. Elle rappelle l’histoire de ce pompier-pyromane qui s’active à éteindre l’incendie qu’il a provoquée. Tout cela, dans le seul objectif de se faire acclamer en héros... Les peuples africains n’ont que trop souffert de ce paternalisme qui créateur de souffrances inutiles. Ce dont nos pays ont besoin aujourd’hui, c’est que la France les laisse en paix pour que seuls, ils retrouvent les équilibres politiques et économiques naturels qui lui permettraient de sortir de la pauvreté et de l’instabilité politique grâce à son propre génie.
Autrement dit, la solution aux nombreux problèmes de l’Afrique passe nécessairement par la mise à mort de la politique mafieuse de la France en Afrique, afin de permettre l’avènement d’une vraie coopération bénéfique pour tous. Il faut surtout que la France, pour son propre bien aussi, accepte la nature incontournable des aspirations démocratiques de nos peuples.
Auteur: Nikitta Kadjoume - Refletci.webself.net
De la traite négrière jusqu’à la coopération, en passant par l’esclavage régi par le Code noir de Louis XIV, la colonisation marquée par le Code de l’indigénat et le travail forcé, la France est restée égale à elle-même. Pire, il se dégage une scandaleuse constante.
Nos Etats postcoloniaux demeurent marqués jusqu’aujourd’hui par des exactions, tueries et autres atteintes graves aux droits de la personne humaine perpétrés par un pays qui se prétend patrie de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Nous endurons encore les conséquences de ces actes odieux dont les effets psychologiques, économiques, culturels, politiques pèsent encore lourdement sur notre destin. Jugez-en vous-mêmes :
1- Décembre 1944 : Massacre du camp de Thiaroye (Sénégal)
L’administration coloniale réprime brutalement et férocement une mutinerie de soldats noirs qui manifestaient pacifiquement pour réclamer leurs arriérées de soldes. Bilan : 380 « mutins » froidement abattus.
2- Mai 1945 à Sétif (Algérie)
La police coloniale ouvre le feu sur des manifestants qui réclamaient l’indépendance de l’Algérie et la libération de Messali Hadj, chef du parti populaire Algérien (PPA). Bilan : plusieurs milliers d’algériens abattus.
3- De mars 1947 en décembre 1948 à Madagascar
Répression brutale d’une manifestation pour l’indépendance. Bilan : 80 000 morts, villages saccagés et incendiés.
4- De 1954 en 1960 en Algérie
Prétextant de l’insurrection algérienne, sous la conduite du Front de libération Nationale (FLN), l’occupation française massacre environ un million d’Algériens.
5- De 1945-1971 : Massacre au Cameroun
En pays Bamiléké, la boucherie fait environ 400.000 morts. Des villages rasés au napalm.
6. 1967 : La guerre civile du Biafra (Nigeria)
Pour se voir céder les droits exclusifs d’exploration et d’extraction du pétrole, de l’or, de la colombite, de l’étain, de l’uranium et de charbon dans la province du Biafra, la France suscite une effroyable guerre civile menée par Odumegwu Ojukwu. Bilan : environ un million de morts.
7- 1994 : Le génocide rwandais
La France arme et entraine la milice extrémiste Hutu « Interahamwes » qui a massacré environ 800 000 Tutsis au Rwanda.
8- Le 19 septembre 2002 en Côte d’Ivoire
La France organise et entretien une bande armée en Côte d’Ivoire pour renverser le régime de Laurent Gbagbo. Bilan : des milliers de morts. Puis, en 2004, les militaires français tirent sur une de manifestants ivoiriens désarmés. Bilan : 57 morts et 2200 blessés.
9- Les coups d’Etat de la France en Afrique
- Le renversement et l’assassinat, en janvier 1963, du premier président de la République du Togo, Sylanus Olympio.
- Le 18 février 1964, la France vole au secours de Léon M’ba déposé par des officiers progressistes de l’armée gabonaise. Il est réinstallé au pouvoir par des para-commandos.
- En janvier 1977 au Bénin, échec d’une tentative de coup d’état, menée par des mercenaires conduits par le tristement célèbre mercenaire de l’Elysée, Bob Denard.
- Le 21 septembre 1979, la France lance l’opération dite Barracuda pour installer David Dacko au pouvoir à Bangui, en remplacement de l’empereur Bokassa, devenu encombrant et surtout embarrassant avec ses histoires de diamants offerts à son « cher parent » Giscard d’Estaing.
- Le 11 avril 2011, l’armée française capture avec une rare violence le Président Laurent Gbagbo et le fait remplacer par un Gouverneur local. Bilan : des milliers de morts.
Comme on le voit clairement, la France est un vrai empire colonial dont les méthodes n’ont pas variées. Ce qui montre combien nos indépendants n’ont été qu’une sinistrissime continuation de la tragédie africaine. En effet les pays africains, ex-colonies françaises, sont les parties du monde les plus durement touchées par la pauvreté, la maladie et l’ignorance. Ce sont en outre les régions les plus endettées, sans que l’on puisse dire à quoi ont servi les sommes colossales « offertes » par la France généreuse. En fait, nous sommes délibérément affamés, et notre dignité piétinée, par une France toujours plus insatiable, par l’intermédiaire des régimes qu’elle installe à tour de bras. Ce sont des gens avides, assoiffés de gloire.
Il faut le dire tout net. La France se moque du monde entier, et manipule l’opinion internationale. L’Union Européenne, l'ONU et à l'Union Africaine ? Tous ces groupements transnationaux sont à la solde du pétrole et autres richesses minières de l'Afrique. Un pillage finement orchestré, et complètement banalisé dans leur différente opinion publique.
La défense de la démocratie ? Quelle comédie sinistre et honteuse quand on se rappelle le discours de la Baule. En effet, ce discours de Mitterrand était rempli d’espoirs nouveaux pour le continent noir. Mais en temps, la France de Mitterrand ne s’embarrassa de fioritures pour sauver ses « amis », faisant ainsi le choix des compromissions mafieuses qui meurtrissent encore aujourd’hui le continent africain. Il ne resta plus à Jacques Chirac que de tuer tout espoir de renouveau en Afrique. En 1987 à Dakar alors qu’il était premier ministre, Jacques Chirac annonça qu’il préfère « le parti unique multitendanciel ». Une notion brumeuse, certainement pour les attardés que nous sommes. A Abidjan en 1990, Jacques Chirac, avec tout le sérieux qu’on lui connaît quand il s’agit de l’Afrique nous lança que « le multipartisme est un luxe que les pays en développement n’ont pas les moyens de s’offrir. » Avec Nicolas Sarkozy et ses expéditions guerrières, le cynisme est des plus époustouflants… Pour lui, l'Afrique n’est pas entrée dans l'Histoire (sic). Entendu qu’entrer dans l’Histoire c’est perpétuer la barbarie séculaire qui remonte à l’invasion de l’Afrique et à l’esclavage ; c’est installer sur le continent des criminels sur fond de fleuves de sang humain parce que sa survie en dépend, et parce qu’elle pense que c’est la seule méthode qui vaille.
Il a eu trop tôt raison Georges Clémenceau quand il disait : « Une goutte de pétrole vaut bien une goutte de sang. » C’est l’Afrique qui a fait la France au prix de son sang. Ainsi écraser les démocraties en pillant, tuant et violant est donc tout à fait légitime pour la France. Quiconque aspire à devenir « Gouverneur délégué » de la France dans son pays ne peut manifestement y parvenir sans l’onction et la bénédiction de l’Etat français. De même, quiconque de ces « Gouverneurs délégués » en place ne se plie pas aux règles du Pacte colonial de la françafrique est débarqué, arrêté au mépris de la moindre loi, quand il n’est pas tout simplement assassiné, et remplacé par un autre postulant.
Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002 ne se serait jamais produit si la France n’était pas au centre de cette barbarie. C’est à un véritable déni de démocratie, et donc de progrès que s’est livrée la France. Qui ne peut concevoir ses rapports avec ses ex-colonies que sous la forme de telles inhumanités. Il apparaît en effet que les actions de Sarkozy tout comme celles de ses prédécesseurs, fossilisées de façon héréditaire, aient consisté à systématiquement bafouer toute possibilité d’affirmation des droits de l’Homme en Afrique et à y semer, non pas ces valeurs universelles de démocraties qui élèvent l’Homme et le libèrent, mais celles qui l’animalisent et qui s’interposent entre les Africains et leurs libertés.
Nous devons sortir du supplice infernal qui nous lie à la France coloniale. L’Afrique n’a pas besoin ni de l’aide de la France , ni de son omniprésence. La prétendue générosité de la France est une aide empoisonnée. Elle rappelle l’histoire de ce pompier-pyromane qui s’active à éteindre l’incendie qu’il a provoquée. Tout cela, dans le seul objectif de se faire acclamer en héros... Les peuples africains n’ont que trop souffert de ce paternalisme qui créateur de souffrances inutiles. Ce dont nos pays ont besoin aujourd’hui, c’est que la France les laisse en paix pour que seuls, ils retrouvent les équilibres politiques et économiques naturels qui lui permettraient de sortir de la pauvreté et de l’instabilité politique grâce à son propre génie.
Autrement dit, la solution aux nombreux problèmes de l’Afrique passe nécessairement par la mise à mort de la politique mafieuse de la France en Afrique, afin de permettre l’avènement d’une vraie coopération bénéfique pour tous. Il faut surtout que la France, pour son propre bien aussi, accepte la nature incontournable des aspirations démocratiques de nos peuples.
Auteur: Nikitta Kadjoume - Refletci.webself.net
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