C’est le feu d’artifice le plus spectaculaire de l’histoire des fêtes nationales en Côte d’Ivoire. Dans la nuit du dimanche à lundi, le camp d’Akouédo (le plus important camp militaire) a subi une attaque particulièrement brutale. Une attaque d’autant plus déconcertante qu’elle survient seulement 24 heures après celles de Yopougon et d’Abengourou. Enquête et analyse.
Soudain, les riverains des quartiers aux environs du camp militaire d’Akouédo sont réveillés par des tirs provenant de l’intérieur du camp. Il est environ trois heures du matin en cette nuit de dimanche à lundi. Des bruits alarmants commencent à circuler dans la capitale économique endormie. Selon des informations en notre possession, plusieurs dizaines d’hommes en armes, en treillis pour certains et en civil pour d’autres, ont lancé une attaque contre Akouédo, en pénétrant par les entrées principales et secondaires du camp. Sur le coup, les éléments constituant la sentinelle sont liquidés, avant la progression des «assaillants», qui semblent avoir une parfaite maîtrise des lieux. Ils font face à une résistance sans conséquence pour eux, puisqu’ils vont progresser vers l’intérieur du camp et à destination de la poudrière, qui apparaît comme leur objectif. Une poudrière dans laquelle ils vont «faire leur marché» sans problème avant de s’évanouir dans la nature.
Plusieurs éléments des Frci au sein du camp, surpris par l’intensité de l’attaque et, selon leur version, par le fait qu’ils manquent de moyens, prennent leurs jambes à leurs cous et trouvent refuge auprès du bataillon onusien installé à l’intérieur du camp. Les Casques bleus se refusent à intervenir. La poudrière est presque vidée de son contenu.
Combien de FRCI ont été tués?
Les bilans n’ont pas cessé de s’alourdir. «Au moins un mort», ont d’abord dit les dépêches. Les premiers journalistes qui sont allés sur le terrain ont, eux, comptabilisé six morts. Très vite, RFI relaie le témoignage d’un soldat trouvé sur place et qui parle de onze morts. Avant-hier, au journal de 20 heures, le porte-parole du ministre de la Défense, le commandant Léon Allah Kouakou, parle de six morts et de cinq blessés parmi les FRCI, et d’un assaillant tué.
Soudain, les riverains des quartiers aux environs du camp militaire d’Akouédo sont réveillés par des tirs provenant de l’intérieur du camp. Il est environ trois heures du matin en cette nuit de dimanche à lundi. Des bruits alarmants commencent à circuler dans la capitale économique endormie. Selon des informations en notre possession, plusieurs dizaines d’hommes en armes, en treillis pour certains et en civil pour d’autres, ont lancé une attaque contre Akouédo, en pénétrant par les entrées principales et secondaires du camp. Sur le coup, les éléments constituant la sentinelle sont liquidés, avant la progression des «assaillants», qui semblent avoir une parfaite maîtrise des lieux. Ils font face à une résistance sans conséquence pour eux, puisqu’ils vont progresser vers l’intérieur du camp et à destination de la poudrière, qui apparaît comme leur objectif. Une poudrière dans laquelle ils vont «faire leur marché» sans problème avant de s’évanouir dans la nature.
Plusieurs éléments des Frci au sein du camp, surpris par l’intensité de l’attaque et, selon leur version, par le fait qu’ils manquent de moyens, prennent leurs jambes à leurs cous et trouvent refuge auprès du bataillon onusien installé à l’intérieur du camp. Les Casques bleus se refusent à intervenir. La poudrière est presque vidée de son contenu.
Combien de FRCI ont été tués?
Les bilans n’ont pas cessé de s’alourdir. «Au moins un mort», ont d’abord dit les dépêches. Les premiers journalistes qui sont allés sur le terrain ont, eux, comptabilisé six morts. Très vite, RFI relaie le témoignage d’un soldat trouvé sur place et qui parle de onze morts. Avant-hier, au journal de 20 heures, le porte-parole du ministre de la Défense, le commandant Léon Allah Kouakou, parle de six morts et de cinq blessés parmi les FRCI, et d’un assaillant tué.
Une chose est sûre : entre Yopougon et Akouédo, ce sont au moins dix soldats des FRCI qui sont passés de vie à trépas en moins de deux jours. Un mystère demeure. Celui des FRCI pris en otage par les assaillants, dont a parlé la correspondante de RFI aux premières heures, et qui n’ont plus jamais été évoqués.
Que reste t-il de la poudrière?
Selon une source proche de l’Onuci, ce sont au moins 200 kalachnikovs que les assaillants ont réussi à subtiliser. De son côté, le site de Jeune Afrique, qui cite une source militaire, avance le chiffre de 240 fusils AK-47 emportés dans l’armurerie, des quantités importantes de munitions et de nouveaux treillis militaires, des armes lourdes et des documents. En tout cas, la facilité avec laquelle les «assaillants » ont opéré et la passivité des éléments des Frci présents dans le camp, poussent à s’interroger sur la nature d’une attaque aussi étrange qu’intrigante.
Quelles étaient les mesures prises pour protéger la poudrière ? Ont-elles été respectées ? Qui devait s’en charger ? On imagine que le régime Ouattara a confié ce lieu stratégique à des hommes en armes en qui il avait toute confiance. Pourquoi ont-ils été à ce point défaillants ? Les accusations tous azimuts contre les«miliciens» et les ex-FDS en exil ne répondent bien entendu pas à ces questions dérangeantes.
Qui a fait ça ? Hamed Bakayoko contre le reste du monde!Est-ce parce qu’il n’était pas assez hargneux et médisant sur les pro-Gbagbo que Paul Koffi Koffi, en première ligne lors de la visite des médias au camp d’Akouédo, a été privé de parole après la réunion d’urgence du Palais présidentiel, faisant office de figurant aux côtés d’un Hamed Bakayoko crachant du feu ? En tout cas, le ministre délégué à la Défense réduit à la simple fonction de «chargé de mission»du chef de l’Etat-ministre de la Défense, s’est contenté de déclarer que les assaillants ont bénéficié de complicités internes au camp.
Que reste t-il de la poudrière?
Selon une source proche de l’Onuci, ce sont au moins 200 kalachnikovs que les assaillants ont réussi à subtiliser. De son côté, le site de Jeune Afrique, qui cite une source militaire, avance le chiffre de 240 fusils AK-47 emportés dans l’armurerie, des quantités importantes de munitions et de nouveaux treillis militaires, des armes lourdes et des documents. En tout cas, la facilité avec laquelle les «assaillants » ont opéré et la passivité des éléments des Frci présents dans le camp, poussent à s’interroger sur la nature d’une attaque aussi étrange qu’intrigante.
Quelles étaient les mesures prises pour protéger la poudrière ? Ont-elles été respectées ? Qui devait s’en charger ? On imagine que le régime Ouattara a confié ce lieu stratégique à des hommes en armes en qui il avait toute confiance. Pourquoi ont-ils été à ce point défaillants ? Les accusations tous azimuts contre les«miliciens» et les ex-FDS en exil ne répondent bien entendu pas à ces questions dérangeantes.
Qui a fait ça ? Hamed Bakayoko contre le reste du monde!Est-ce parce qu’il n’était pas assez hargneux et médisant sur les pro-Gbagbo que Paul Koffi Koffi, en première ligne lors de la visite des médias au camp d’Akouédo, a été privé de parole après la réunion d’urgence du Palais présidentiel, faisant office de figurant aux côtés d’un Hamed Bakayoko crachant du feu ? En tout cas, le ministre délégué à la Défense réduit à la simple fonction de «chargé de mission»du chef de l’Etat-ministre de la Défense, s’est contenté de déclarer que les assaillants ont bénéficié de complicités internes au camp.
Par la suite, son collègue de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, s’est précipité dans des accusations sans fondement. Puisqu’aucune enquête n’avait encore été diligentée au moment où il lançait des propos péremptoires à l’endroit d’ex-FDS jugés proches du FPI et de Laurent Gbagbo. Et où il essayait de gêner une fois de plus l’Etat ghanéen, en évoquant des complicités parmi les Ivoiriens exilés dans ce pays.
Et pourtant plusieurs sources y compris militaires (FRCI) évoquent, elles, la piste de supplétifs Frci mal récompensés ou jetés aux oubliettes. L’on parle de conflit interne au sein des Frci, après la distribution des nouveaux treillis (confectionnés par l’Etat-major), synonyme d’une intégration en bonne et due forme dans la nouvelle armée. Cette tension latente expliquerait-elle la relative passivité observée chez les Frci durant l’attaque à l’intérieur du camp ? En tout cas, certains milieux diplomatiques européens défendent la thèse d’une action de supplétifs Frci.
Et le site Jeuneafrique.com ne manque pas de le relever. «Un système sécuritaire qui repose essentiellement sur les 3 000 à 4 000 ex-rebelles membres des FRCI (qui sont sur le papier 55000 hommes), ainsi que sur environ 40 000 dozos, chasseurs traditionnels venus du Nord, et sur quelque 110 000 supplétifs non encore démobilisés ni désarmés. Pour les milieux diplomatiques d’Abidjan, c’est d’ailleurs de ce côté qu’il faut chercher ».
«L’attaque ressemble bien à une action de supplétifs FRCI qui n’ont toujours pas été pris en compte par le pouvoir. C’est une sorte de signal qu’ils donnent au gouvernement pour accélérer la réforme du système de sécurité et de l’armée (RSSA), en panne depuis plusieurs mois», affirme «un diplomate européen».
Cacophocophie dans la communication de crise
Est-ce le signe de guéguerres d’influence voire d’une guerre de succession au sein du régime Ouattara ? En tout cas, la communication de crise autour de l’attaque d’Akouédo a été particulièrement surprenante, voire erratique. Contre tous les usages en la matière, c’est Guillaume Kigbafori Soro qui prend la parole le premier, sur les médias sociaux (Twitter et Facebook). «Bonjour chers tous, l'essentiel étant fait sur Akouedo. Je vais à présent m'endormir un peu. Courage et en avant la démocratie. Akouedo à subit (sic !) une attaque depuis 3h30 du matin. Les troupes alertes ont pu réagir. Elles font actuellement un ratissage. Situation maîtrisée. Les commanditaires ne visent qu'à donner le sentiment que la situation sécuritaire en CI est toujours précaire. Mais nos forces ont agi avec sérénité et tranquillité. Ce sont les derniers spasmes. (…) Le plus dur est passé. À présent ce sont nos troupes déployées qui procèdent au ratissage. (…)»
En quel nom s’exprime-t-il ainsi ? L’exécutif et le législatif étant dissociés, un tel «point sur le terrain» est surréaliste ? Doit-on comprendre que Guillaume Soro demeure le ministre de la Défense occulte ? Sa promptitude à bomber le torse pour le régime en dehors des usages vise-t-elle à s’innocenter par avance de tout soupçon, dans un contexte où il craint d’être traduit à la Cour pénale internationale (CPI) après avoir été mis à la périphérie du système ? Toutes les supputations sont ouvertes.
L’activisme d’Hamed Bakayoko, qui n’est en réalité que très peu concerné en tant que ministre de l’Intérieur – et non de la Défense ! –, est également assez choquant. Le choix d’Alassane Ouattara, qui a préféré laisser diffuser un discours de fête nationale enregistré avant les événements d’Akouédo, devenu surréaliste par la force des choses – puisqu’il se gargarisait du retour à la normalité et tutti quanti – témoigne d’une faible capacité de réaction et de structuration d’un discours de crise.
Et pourtant plusieurs sources y compris militaires (FRCI) évoquent, elles, la piste de supplétifs Frci mal récompensés ou jetés aux oubliettes. L’on parle de conflit interne au sein des Frci, après la distribution des nouveaux treillis (confectionnés par l’Etat-major), synonyme d’une intégration en bonne et due forme dans la nouvelle armée. Cette tension latente expliquerait-elle la relative passivité observée chez les Frci durant l’attaque à l’intérieur du camp ? En tout cas, certains milieux diplomatiques européens défendent la thèse d’une action de supplétifs Frci.
Et le site Jeuneafrique.com ne manque pas de le relever. «Un système sécuritaire qui repose essentiellement sur les 3 000 à 4 000 ex-rebelles membres des FRCI (qui sont sur le papier 55000 hommes), ainsi que sur environ 40 000 dozos, chasseurs traditionnels venus du Nord, et sur quelque 110 000 supplétifs non encore démobilisés ni désarmés. Pour les milieux diplomatiques d’Abidjan, c’est d’ailleurs de ce côté qu’il faut chercher ».
«L’attaque ressemble bien à une action de supplétifs FRCI qui n’ont toujours pas été pris en compte par le pouvoir. C’est une sorte de signal qu’ils donnent au gouvernement pour accélérer la réforme du système de sécurité et de l’armée (RSSA), en panne depuis plusieurs mois», affirme «un diplomate européen».
Cacophocophie dans la communication de crise
Est-ce le signe de guéguerres d’influence voire d’une guerre de succession au sein du régime Ouattara ? En tout cas, la communication de crise autour de l’attaque d’Akouédo a été particulièrement surprenante, voire erratique. Contre tous les usages en la matière, c’est Guillaume Kigbafori Soro qui prend la parole le premier, sur les médias sociaux (Twitter et Facebook). «Bonjour chers tous, l'essentiel étant fait sur Akouedo. Je vais à présent m'endormir un peu. Courage et en avant la démocratie. Akouedo à subit (sic !) une attaque depuis 3h30 du matin. Les troupes alertes ont pu réagir. Elles font actuellement un ratissage. Situation maîtrisée. Les commanditaires ne visent qu'à donner le sentiment que la situation sécuritaire en CI est toujours précaire. Mais nos forces ont agi avec sérénité et tranquillité. Ce sont les derniers spasmes. (…) Le plus dur est passé. À présent ce sont nos troupes déployées qui procèdent au ratissage. (…)»
En quel nom s’exprime-t-il ainsi ? L’exécutif et le législatif étant dissociés, un tel «point sur le terrain» est surréaliste ? Doit-on comprendre que Guillaume Soro demeure le ministre de la Défense occulte ? Sa promptitude à bomber le torse pour le régime en dehors des usages vise-t-elle à s’innocenter par avance de tout soupçon, dans un contexte où il craint d’être traduit à la Cour pénale internationale (CPI) après avoir été mis à la périphérie du système ? Toutes les supputations sont ouvertes.
L’activisme d’Hamed Bakayoko, qui n’est en réalité que très peu concerné en tant que ministre de l’Intérieur – et non de la Défense ! –, est également assez choquant. Le choix d’Alassane Ouattara, qui a préféré laisser diffuser un discours de fête nationale enregistré avant les événements d’Akouédo, devenu surréaliste par la force des choses – puisqu’il se gargarisait du retour à la normalité et tutti quanti – témoigne d’une faible capacité de réaction et de structuration d’un discours de crise.
Qui imagine que, dans une grande démocratie, le chef de l’Etat peut «ignorer» la mort d’au moins dix de ses soldats dont les corps sont encore fumants lors d’une prise de parole publique ? Jouer la comédie du«tout va très bien, Madame la Marquise» alors que le monde entier évoque les problèmes de votre pays est objectivement une très mauvaise approche stratégique.
Ou sont les assaillants mis aux arrêts d'Hamed Bakayoko?
C’est l’un des nombreux mystères de cette affaire. Alors qu’aucun des reporters sur place le 6 août au matin n’en a parlé – ils ont tous dit, sur le coup, que les agresseurs avaient tous fui –, alors que le porte-parole du ministre de la Défense n’en a pas soufflé mot, Hamed Bakayoko a prétendu que des assaillants avaient été arrêtés et que des interrogatoires étaient en cours. Quand on connaît le goût de ce régime pour le sensationnel, on s’étonne que ces personnes arrêtées n’aient pas été brandies à la RTI, comme le veut la «tradition». Bakayoko affirme aussi qu’une partie de l’arsenal emporté a été récupéré. Mais à quelle occasion ? Lors des ratissages ? Il en dit trop ou pas assez.
Le mystère du combattant dénudé
Les images prises sur le terrain après la bataille d’Akouédo témoignent de ce que les occupants du camp ont été surpris – et que l’effet de surprise a été fatal à nombre d’entre eux. Une image attire l’attention tout de même. Celle d’un homme dénudé, n’ayant sur son corps qu’une amulette semblable à celles dont s’affublaient traditionnellement ex-rebelles et miliciens dozos.
Ou sont les assaillants mis aux arrêts d'Hamed Bakayoko?
C’est l’un des nombreux mystères de cette affaire. Alors qu’aucun des reporters sur place le 6 août au matin n’en a parlé – ils ont tous dit, sur le coup, que les agresseurs avaient tous fui –, alors que le porte-parole du ministre de la Défense n’en a pas soufflé mot, Hamed Bakayoko a prétendu que des assaillants avaient été arrêtés et que des interrogatoires étaient en cours. Quand on connaît le goût de ce régime pour le sensationnel, on s’étonne que ces personnes arrêtées n’aient pas été brandies à la RTI, comme le veut la «tradition». Bakayoko affirme aussi qu’une partie de l’arsenal emporté a été récupéré. Mais à quelle occasion ? Lors des ratissages ? Il en dit trop ou pas assez.
Le mystère du combattant dénudé
Les images prises sur le terrain après la bataille d’Akouédo témoignent de ce que les occupants du camp ont été surpris – et que l’effet de surprise a été fatal à nombre d’entre eux. Une image attire l’attention tout de même. Celle d’un homme dénudé, n’ayant sur son corps qu’une amulette semblable à celles dont s’affublaient traditionnellement ex-rebelles et miliciens dozos.
Ce mort était-il parmi les défenseurs d’Akouédo ou parmi les assaillants ? Dans un cas comme dans l’autre, le fait qu’il soit entièrement nu surprend. A-t-il été tué nu ou a-t-il été dénudé par la suite ? S’il a été déshabillé, que voulaient donc cacher aux médias ceux qui l’ont délesté de ses vêtements ? Mystère.
Quelques dizaines d'hommes mettent le régime à genoux
Un constat s’impose : les assaillants qui ont frappé à Akouédo – les mêmes qu’à Yopougon et à Abengourou ? – semblent avoir des idées assez précises sur ce que les spécialistes appellent «l’action psychologique ».
Combien étaient-ils au juste ? Un civil dont le témoignage a été diffusé par la RTI a parlé d’une dizaine d’hommes. L’agence d’information britannique Bloomberg a évoqué une trentaine d’hommes – citant le ministre Paul Koffi Koffi. «Selon plusieurs sources militaires de haut rang, les assaillants étaient au nombre d’une centaine, vêtus en treillis ou en civils et circulant à bord d’une dizaine de pick-up», écrit le site Internet de Jeune Afrique.
Quelques dizaines d'hommes mettent le régime à genoux
Un constat s’impose : les assaillants qui ont frappé à Akouédo – les mêmes qu’à Yopougon et à Abengourou ? – semblent avoir des idées assez précises sur ce que les spécialistes appellent «l’action psychologique ».
Combien étaient-ils au juste ? Un civil dont le témoignage a été diffusé par la RTI a parlé d’une dizaine d’hommes. L’agence d’information britannique Bloomberg a évoqué une trentaine d’hommes – citant le ministre Paul Koffi Koffi. «Selon plusieurs sources militaires de haut rang, les assaillants étaient au nombre d’une centaine, vêtus en treillis ou en civils et circulant à bord d’une dizaine de pick-up», écrit le site Internet de Jeune Afrique.
Une chose est sûre. Ces assaillants ont nargué la République, montré au monde entier que son édifice sécuritaire n’avait tenu jusque-là que parce que personne n’avait sérieusement tenté de l’ébranler. Ils ont anéanti toute la propagande officielle à destination de la communauté internationale et des investisseurs. Et montré le vrai visage de la Côte d’Ivoire dominée par Alassane Ouattara.
Un pays fragile, profondément divisé, sans armée digne de ce nom, où on peut – selon l’Agence France Presse – louer une kalachnikov pour 30 euros (20 000 FCFA). Et si l’on s’attaquait enfin au problème de fond au lieu de passer ses nerfs sur les opposants réels ou supposés ?
(Frank Toti et Philippe Brou; Source: Le nouveau courrier)
(Frank Toti et Philippe Brou; Source: Le nouveau courrier)
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